« Cabane », d'Abel Quentin, une fresque fascinante sur un monde au bord de l’abîme.
En 1972, le rapport Meadows (« Les Limites à la croissance ») lançait une première alerte sur les limites de notre planète. Rédigé par quatre scientifiques du MIT (Institut de technologie du Massachusetts), il fit l'effet d'une bombe avant de tomber aux oubliettes, à l'instar de son pendant romanesque, le rapport 21, point de départ du nouveau roman d'Abel Quentin.
En couverture de ce rapport, une silhouette filiforme rappelant L'homme qui marche de Giacometti avance d'un pas décidé vers un précipice. L'image est à la mesure des conclusions des quatre chercheurs qui, sur le campus de Berkeley cette fois, mais toujours au début des années 1970, se fixent pour objectif d'« analyser les causes et les conséquences à long terme de la croissance sur la démographie et l'économie mondiales ».
Éveiller les consciences
Et l'avenir modélisé par les boucles, courbes et autres variables pondues par « Gros Bébé », l'IBM 360 (qui fait partie des ordinateurs les plus puissants de l'époque) est sans appel : en 2020, la capacité de charge de la planète sera dépassée, et 2050 verra un effondrement brutal de la population mondiale.
« C'est la chose la plus effrayante que j'aie vue de ma vie », susurre Mildred Dundee, qui, avec son mari Eugene, le Français Paul Quérillot, et le Norvégien Johannes Gudsonn, sonne le glas du monde tel que nous le connaissons.
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