"Trop c’est trop, les gens ne peuvent plus vivre": le coup de gueule de Thierry Henry sur l’explosion des prix en Martinique et en Guadeloupe

Un message fort passé en direct. Thierry Henry a profité de sa présence sur le plateau de la chaîne américaine CBS Sports, mercredi lors de la soirée de Ligue des champions, pour dénoncer l’explosion des prix qui touchent actuellement les Antilles. "Nous aimons Thierry et ce qui lui tient à cœur nous tient à cœur", a introduit la présentatrice britannique Kate Abdo, avant de donner la parole à l’ancien buteur de l’équipe de France en fin d’émission.

"Je veux envoyer mon soutien aux gens en Guadeloupe et en Martinique", a expliqué Thierry Henry d’un ton solennel. "Je ne sais pas si vous le savez, mais la vie est chère là-bas. C’est la France, au passage. Ce n’est pas un état géré par la France, c’est la France. Le prix des produits alimentaires dans les magasins est de deux, trois, quatre ou cinq fois plus cher qu’en métropole. Par exemple, une bouteille d’huile en métropole est vendue 9 euros. En Guadeloupe, c’est 16 ou 17 euros."

"S’il vous plait, baissez les prix"

Le consultant de 47 ans, né en Essonne d’un père guadeloupéen et d’une mère martiniquaise, a ensuite demandé aux autorités françaises de régler cette situation. Le plus vite possible. "S’il vous plait, trop c’est trop. Baissez les prix parce que les gens ne peuvent plus vivre et gagnent moins", a lâché l’ancien attaquant d’Arsenal. Avant de conclure par un message en créole pour apporter son soutien à tout le peuple antillais.

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Selon l’Insee, les produits alimentaires sont en moyenne 42% plus chers en Martinique et en Guadeloupe qu’en métropole actuellement. Tous les secteurs de la consommation sont touchés par l’explosion des prix, à l’exception des transports collectifs, qui disposent d’un réseau usé et peu fiable. Une situation d’autant plus problématique que le taux de pauvreté est de 27% dans les Antilles françaises, nettement plus élevé que la moyenne nationale (14%).

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La hausse des produits alimentaires serait notamment dûe à une concentration excessive de la distribution, avec trois grands groupes qui se partagent le marché: GBH, Parfait et Despointes. Les coûts de transport des marchandises et la taxe sur les biens importés sont également visés. De nombreuses manifestations ont lieu ces dernières semaines pour réclamer de l’aide et dénoncer ces fortes augmentations. La hausse des prix touche également les autres départements d’Outre-Mer de la Polynésie française à la Guyane, en passant par Mayotte et la Réunion.

Article original publié sur RMC Sport