Cérémonie d'ouverture des JO: Thomas Jolly remercie ses soutiens après sa plainte pour cyberharcèlement
Victime d'un violent cyberharcèlement depuis la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques qu'il a mise en scène, Thomas Jolly remercie ses soutiens. Après avoir déposé plainte le 30 juillet, l'homme à l'origine de ce spectacle pharaonique s'est exprimé lundi 5 août dans un message publié sur Instagram:
"Je passe (trop) rapidement exprimer ma gratitude pour la pluie (encore!) de messages de joie, de fierté et aussi de soutien", a-t-il écrit.
"Ils sont tous lus et vont droit dans mon cœur", a-t-il ajouté avant de saluer ceux qui l'ont accompagné dans l'élaboration de "cette cérémonie porteuse de lumière sur ce 'grand nous'." "Je retourne aux répétitions de la cérémonie de clôture", conclut-il.
Ses origines et son orientation sexuelle visées
Thomas Jolly a déposé plainte le mardi 30 juillet, quatre jours après la cérémonie, à la Brigade de Répression de la Délinquance aux Personnes (BRDP) pour menaces de mort en raison de son origine, menace de mort en raison de son orientation sexuelle, injure publique en raison de son origine, injure publique en raison de son orientation sexuelle et diffamation.
Il a expliqué être la cible sur les réseaux sociaux de messages de menaces et d’injures critiquant son orientation sexuelle et ses origines israéliennes, supposées à tort. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour cyberharcèlement.
Vive polémique
Le coup d'envoi des Jeux olympiques de Paris a été donné vendredi 26 juillet par une cérémonie de plus de quatre heures, qui s'est déroulée sur 6 kilomètres de Seine. Un show titanesque et résolument inclusif, salué dans le monde entier... mais également vivement critiqué, particulièrement dans les sphères d'extrême-droite. Notamment pour un tableau dans lequel la DJ Barbara Butch s'est produite entourée de drag-queens.
De nombreux téléspectateurs ont vu dans l'image retransmise une parodie de la Cène, célèbre fresque de Léonard de Vinci représentant Jésus et ses apôtres. Bien que Thomas Jolly ait assuré que "ce n'était pas (son) inspiration", une vive polémique en a découlé.
Pluie de plaintes
Ces critiques, d'une violence parfois inouïe, ont donné lieu à d'autres mesures judiciaires. Une enquête a ainsi été ouverte après la plainte de Barbara Butch pour cyberharcèlement aggravé et menaces de mort. La DJ a déclaré être "menacée de mort, de torture et de viol" et "visée par de nombreuses injures à caractère antisémite, homophobe, sexiste et grossophobe" selon un communiqué de son avocate.
Nicky Doll, l'une des drag-queens qui constituaient ce tableau, a pris la même initiative et déposé plainte pour diffamation. Elle "dénonce des propos pouvant s'analyser en injures publiques à raison de l'identité de genre ou de l'orientation sexuelle", a estimé le parquet.
Une autre plainte pour menaces de mort a été conjointement déposée samedi 3 août par Alexandre Billard, Thomas Jolly et Thierry Reboul, les organisateurs de la cérémonie.