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Bruno Genesio est-il le maillon faible de l’OL ?

LIGUE DES CHAMPIONS – Après un début de saison moyen, Bruno Genesio n’a toujours pas balayé les doutes à son sujet. Explications avant l’entrée en lice de Lyon en Ligue des Champions, ce mercredi (21h), sur le terrain de l’un des grands favoris : Manchester City.

Genesio ne convainc toujours pas à Lyon (photo Reuters).
Genesio ne convainc toujours pas à Lyon (photo Reuters).

En l’espace de presque trois ans, depuis son intronisation en tant qu’entraîneur de l’OL, la réputation de Bruno Genesio n’a cessé d’empirer. D’homme du cru fidèle à ses origines, quand il a pris en main la destinée du club rhodanien le 24 décembre 2015, le technicien de 52 ans est devenu aujourd’hui la cible des railleries d’une large frange des supporters lyonnais. Dans la capitale des Gaules, il divise et agace.

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Moqué pour son prétendu manque de culture tactique par certains qui vont même jusqu’à le surnommer “Pep Genesio” en référence à l’un des meilleurs entraîneurs du monde, Pep Guardiola, Genesio s’en amuse. “Pep Genesio, j’ai l’habitude (rires). Ça me fait plaisir, si c’est en référence à Guardiola et que c’est pour les bonnes raisons, c’est bien. […] J’adore Guardiola, car il fait bien jouer ses équipes”, a-t-il confié la saison dernière.

La double confrontation à venir contre Manchester City et la perspective du duel face à Pep Guardiola a ravivé l’ironie de certains internautes.

Sous contrat jusqu’en juin 2019, Bruno Genesio garde, pour l’instant, la confiance de son président Jean-Michel Aulas. Même si, au vu des dernières déclarations de JMA, L’entraîneur rhodanien joue gros dans les jours à venir. “Si on critique sans cesse, et souvent à tort, l’entraîneur, on se met des difficultés supplémentaires plutôt que de trouver des solutions. Mon rôle de président, c’est d’avoir de vraies solutions, pas de crier haro sur le baudet. Après, si je dois prendre des décisions, je le ferai. Sans état d’âme. Je l’ai déjà montré”, a-t-il déclaré avec fermeté dans une interview donnée au Dauphiné Libéré. La dernière victime de JMA s’appelle Hubert Fournier. C’était en décembre 2015.

Du ventre mou à la C1
Appelé à la rescousse la veille de Noël, Bruno Genesio avait pour mission de donner un nouvel élan à l’OL deux semaines avant son entrée dans son nouvel écrin et “reconquérir la Ligue des Champions”. Une mission périlleuse puisque l’OL ne pointait qu’à la 9e place à la trêve. Grâce à une réorganisation tactique en 4-3-3 et une série de succès au Groupama stadium, l’OL a accroché la deuxième place et donc la C1.

Statistiquement, il fait mieux que Garde et Puel
Depuis dix ans, trois entraîneurs ont dirigé au minimum 100 matchs sur le banc de Lyon : Claude Puel, Rémi Garde et Bruno Genesio. En termes de moyenne de points par match en Ligue 1, l’actuel entraîneur de l’OL est largement devant ses deux prédécesseurs (2,07 contre 1,74 pour Puel et 1,75 pour Garde). Rémi Garde et Claude Puel ont entraîné Lyon respectivement 168 et 156 reprises en L1 contre 137 pour Genesio. Les chiffres indiquent aussi que le Lyon de Genesio est l’équipe qui trouve le plus souvent la faille depuis les années 2000.

1000 jours pour quoi faire ?
Sur le banc de l’OL depuis 1000 jours, une éternité dans le football, Bruno Genesio n’a toujours pas réussi à imprimer une véritable identité à cette équipe. Capable de se sublimer contre le PSG mais aussi de se louper à domicile contre n’importe quel adversaire, Nabil Fekir, Memphis Depay, Bertrand Traoré and co sont les cauchemars des parieurs sportifs tant les résultats lyonnais sont imprévisibles.

Autre constante sous Genesio : la défense est poreuse et le nombre de défaites est largement au-dessus de la moyenne d’une équipe qui joue l’Europe. Lors de la saison 2015-2016, Lyon a par exemple perdu 13 fois, soit un match sur trois, et encaissé 48 buts. Bruno Genesio le sait et assume ce style de jeu volontairement déséquilibrant: “Ce que j’essaye d’appliquer avec plein d’humilité c’est cette philosophie de jeu (celle de Pep Guardiola), de vouloir jouer, d’avoir cet esprit de marquer des buts avec un équilibre malgré tout mais en prenant des risques”. Il serait peut-être temps de trouver le bon dosage.