Bordeaux: "Je n'ai pas envie d'abandonner le navire", Gérard Lopez jure qu'il fera tout pour "aider le club à remonter"

Pour les Girondins de Bordeaux, c’est une nouvelle journée à double tranchant. Le club au scapulaire saura ce mardi après-midi si la saison se poursuit telle qu’elle avait commencé en National 2 ou si la situation, déjà précaire, s’aggrave encore davantage. Le tribunal de commerce doit trancher aujourd'hui entre une poursuite du redressement judiciaire et une liquidation de la société anonyme, une option que le président Gérard Lopez avait écartée cet été après la rétrogradation du club en N1.

"J’ai évité la liquidation car elle nous aurait envoyé encore deux ou trois divisions en-dessous", se justifie le patron des Girondins dans un entretien accordé à Sud Ouest et France Bleu Gironde. "Si certains la souhaitent, c’est pour faire joujou avec un club, avec pas grand-chose. Nous, ce qui nous intéresse est de reconstruire."

35 millions d'euros pour remonter en Ligue 1?

La reconstruction du club se fera patiemment et passera par une stabilisation de la situation, pense Gérard Lopez, qui maintient le contact avec une quinzaine d’investisseurs pour un plan d'avenir, dont "six ou sept avec qui j’ai des liens par ailleurs", précise-t-il. Tous Américains. "Il faudra faire entrer un investisseur, éventuellement que je réinvestisse aussi, ce que je suis prêt à faire", promet Gérard Lopez à nos confrères de Sud Ouest et de France Bleu Gironde. "Je pense qu’on peut nettoyer le bilan de manière intelligente. Il serait cavalier de vous dire à combien l’endettement peut tomber, car les négociations n’ont pas encore commencé, mais j’ai une idée assez claire. Je pense que ce sera fait de manière très importante."

Reconnaissant avoir pris "des décisions qui n’étaient sans doute pas bonnes, dans le sportif notamment", l'homme d'affaire hispano-luxembourgeois assure qu’il n’a jamais été attiré par "l'appât du gain". "A l’époque, j’ai sauvé un club que je connaissais pas", rappelle-t-il. "Aujourd’hui, j’ai envie de faire remonter un club que je connais, qui déchaîne les passions. J’ai juste envie que le club se retrouve là où il doit être. Je n’ai aucun agenda. J’ai participé à amener le club là où il est aujourd’hui. C’est pour ça que je n’ai pas envie d’abandonner le navire et que je veux aider le club à remonter." Pour remonter en Ligue 2 voire en Ligue 1, Gérard Lopez table sur "25 à 35 millions d’euros". Mais avant d'entrevoir la lumière, les Girondins de Bordeaux doivent encore obtenir un sursis supplémentaire.

Article original publié sur RMC Sport