Boccia, goalball… ces sports méconnus que vous verrez aux Jeux paralympiques de Paris 2024

Depuis la fin des Jeux olympiques, les sites de Paris 2024 se préparent accueillir les Jeux paralympiques, prévus du 28 août au 8 septembre. Les compétitions auront lieu dans les mêmes endroits magiques que lors des JO, avec des ajustements et des espaces modifiés pour s’adapter aux spécificités des épreuves handisport.

Durant la quinzaine paralympique, 22 sports (répartis en 549 épreuves) seront au programme, avec notamment le rugby fauteuil, le para badminton, le cécifoot, le para judo, l’escrime fauteuil, la para natation ou le basket fauteuil. Mais certains d’entre eux restent assez méconnus du grand public, à l’image de la boccia et du goalball, prévus tous les deux à l’Arena Paris Sud.

Cette discipline d’origine gréco-romaine, inscrite au programme des Jeux paralympiques depuis 1984, est réservée aux athlètes atteints d’un handicap moteur. Elle se pratique en fauteuil, avec des tournois en individuel, en double et par équipe mixte. La boccia signifie "boule" en italien. C’est un mélange de pétanque, de curling et d’échecs. Le principe? Faire rouler des boules en cuir le plus près possible d’une boule blanche appelée "le jack" (l’équivalent d’un cochonnet) sur un terrain couvert rectangulaire.

"C’est un sport de stratégie. Le joueur qui est le plus loin du jack doit lancer sa balle pour essayer de s’en approcher le plus possible et marquer des points à la fin", précise Marie Hebert, coordinatrice des équipements sportifs pour la boccia aux Jeux paralympiques de Paris. Un tirage au sort détermine qui a les boules rouges et qui hérite des bleues. Chaque joueur dispose de six boules de tailles différentes afin de varier les possibilités en fonction de l’évolution de la partie. Certains athlètes lancent leur boule avec les mains ou avec les pieds (selon leur handicap) grâce à une rampe inclinable ou l’aide d’un assistant. Une partie dure entre 30min et deux heures en fonction des catégories.

Cette discipline a été imaginée après la Seconde guerre mondiale pour faciliter la réadaptation des vétérans devenus aveugles. Elle est au programme des Jeux paralympiques depuis 1988. Le goalball est un sport collectif réservé aux déficients visuels, à mi-chemin entre le handball et le bowling. Deux équipes de trois joueurs se relaient pour lancer un ballon d’1,25kg équipé de clochettes et tenter de marquer dans le but adverse. Les matchs se déroulent sur un terrain plat d’environ 18m de long et 9m de large, avec deux mi-temps de douze minutes. Les cages sont placées à chaque extrémité du terrain et s’étendent sur toute la largeur de l’aire de jeu. Les joueurs peuvent tirer dans la position de leur choix, debout, assis ou allongé. Ils portent des coudières et des genouillères (parfois des casques) afin de se protéger des chocs.

"Tous les joueurs ont aussi un masque qui leur recouvre les yeux pour assurer une équité entre les aveugles et les mal-voyants", précise Alexandre, responsable du terrain de goalball aux Jeux paralympiques de Paris. Les participants utilisent leur sens tactiles et auditifs pour tenter de l’emporter. Les lanceurs font glisser la balle comme au bowling en tentant de limiter le bruit des clochettes pour prendre à défaut la défense adverse. Cette discipline nécessite du silence. En cas de bruit intempestif, une partie peut être suspendue. Un rideau acoustique a d’ailleurs été installé au niveau du terrain d’échauffement de l’Arena Paris Sud et de la moquette a été posée sur les allées autour du terrain. "Il y aura un gros travail de communication qui sera fait avec les spectateurs pour leur expliquer qu’ils doivent respecter ce silence et ne pas se déplacer lorsque la balle est en jeu", annonce Leila Garga, manager du hall du goalball aux Jeux paralympiques 2024.

Article original publié sur RMC Sport