Les Bleus font sauter l'Australie

Bien que menés en début de match, les Bleus ont su faire parler leur supériorité technique face à des Australiens qui n'avaient que leur puissance et leur envie à opposer. Les tenants du titre, bien que privés de Karim Benzema, ont de plus démontré qu'ils pouvaient offrir du jeu en Coupe du monde et Olivier Giroud s'est payé le luxe de déjà égaler le record de but de Thierry Henry. Ce n'était "que" l'Australie, mais il fallait passer cet obstacle : mission accomplie.

9e minute de jeu. Mathew Leckie réalise un débordement à en froisser le genou droit de Lucas Hernandez, avant de servir au second poteau son pote Craig Goodwin. Arrivant à point, l’ailier australien ne se fait pas prier pour mettre la tête de Hugo Lloris et les siens dans le seau. La France est donc menée, Lucas est évacué et remplacé par son petit frère Theo, il n’y a plus d’arrière gaucher de rechange sur le banc : voilà déjà la malédiction du champion qui guette, quelque part dans un des coins d’Al-Janoub. Didier Deschamps ne croyait pas au « copier-coller » au moment de se lancer à la conquête du doublé. Pourtant, peut-être par superstition, ces Bleus ont tiré les mêmes ficelles dramatiques que ceux de 2018, face au même adversaire contre lequel ces derniers avaient galéré en ouverture en Russie. Mais comme quatre ans avant, les Bleus s’en sont sortis. Pour ce match, déjà, même si le reste de la quête s'annonce intéressant à suivre.

Rebondir plus haut que les kangourous

Il aura donc fallu attendre vingt bonnes minutes pour arrêter de s’arracher les cheveux et y voir plus clair. Vingt minutes pour que le kop bleu puisse se fasse entendre dans un stade pourtant bien timide, vingt minutes pour que les Bleus cessent les cadeaux (cf. la passe pour personne de Theo qui permet à celui qu’on appelle le Duke d’envoyer un cachou de loin) et autant qu’Antoine Griezmann trouve sa réelle place dans un dispositif le plaçant en relayeur droit d’un 4-3-3. La France comprend alors qu’elle ne peut pas laisser Kylian Mbappé, seul tricolore à l’heure ce mardi, ou Ousmane Dembélé animer à eux deux le spectacle. La réaction sera donc collective, avec un bloc enfin plus haut et des projections qui se font. Sur un second ballon consécutif à un corner, Theo brosse son centre et permet à Adrien Rabiot de piquer une tête (1-1, 27e) et de faire décrisper les siens. Deux minutes plus tard, Grizou et Olivier Giroud sont à deux doigt de se payer un remake mais le Milan manque sa tête. Celui qu’on appelle le Duc appuie donc à nouveau sur le champignon, gratte un ballon, s’appuie sur Mbappé, fixe et décale le Phénix grenoblois qui va inscrire son 50e but en sélection (1-2, 32e). Suite à ça, Mbappé, Dembélé et Griezmann auront également l’occasion de s’essayer face aux cages océaniennes, mais les reprises des deux premiers ou la frappe du troisième ne trouvent pas le cadre. Tout va mieux, sûr ? Pas si vite : le poteau trouvé par Jackson Irvine, de la tête et juste avant la pause est là pour rappeler que tout n’est pas encore fixé.

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