"Bien sûr qu'il est possible d’être rugbyman et gay", Antoine Dupont et des cadres du XV de France s'engagent contre l'homophobie

En s'affichant à la Une du magazine Tétu ou dans l'émission "Les rencontres de Papotins", Antoine Dupont a fait de la lutte contre l'homophobie dans le rugby, et dans le sport en général, un véritable cheval de bataille.

L'homme fort du XV de France s'est de nouveau exprimé sur le sujet dans le cadre du programme sociétal "Célébrons la diversité" lancé par la Ligue nationale de rugby (LNR), en collaboration avec la Fédération française de rugby (FFR). "Être rugbyman et gay aujourd’hui, bien sûr que c’est possible", clame-t-il dans un film long de dix minutes intitulé "Notre diversité, notre force".

"Après, c’est à la personne de sentir comment elle peut le dire à ses partenaires, même au monde du rugby en général, pour que ça soit le plus accepté possible", poursuit le joueur du Stade toulousain. "C’est aussi à tout le monde d’en prendre conscience, d’avoir un discours assez éducatif avec les jeunes, et même au niveau professionnel, de dire que c’est un milieu très ouvert et qu’il n’y a aucun souci sur les orientations sexuelles. Même si ça reste un sport très masculin, l’un n’empêche pas l’autre."

Au côté d'Antoine Dupont, d'autres cadres du XV de France s'expriment et tentent de faire voler en éclats le tabou de l'homophobie dans leur sport. "Tant que tu es bon sur le terrain, c’est ça qui est le plus important", enchaîne le Toulousain Julien Marchand. "Il n’y a pas d’importance sur ce que tu penses, sur ce que tu fais en dehors du terrain. Aujourd’hui, il faudrait que les personnes soient plus à l’aise avec ça. Et le disent et ne s’en cachent pas. Parce que c’est elles qui ont raison. (...) Si la personne vient me voir directement, je suis sûr que ça se passerait très bien."

"Si j’ai quelqu’un à côté de moi, qui joue avec moi, qui est gay, ou qui a n’importe quelle représentation sexuelle, je ferais tout pour essayer de l’intégrer et qu’il ne se sente pas à l’écart", abonde Cyril Baille, son coéquipier au Stade Toulousain.

Article original publié sur RMC Sport