Biden veut gracier les condamnés à mort… avant que Trump ne décide leur exécution
Dans les derniers six mois de l'année 2020, au terme de laquelle Donald Trump avait été contraint de laisser le pouvoir à Joe Biden, treize peines capitales avaient été exécutées dans les prisons fédérales, avant que le nouveau président ait pu prêter serment.
C'est en faisant référence à cette frénésie d'exécutions, engagée par un président sortant et inédite dans l'histoire judiciaire américaine, que des défenseurs des droits de l'homme, des hommes d'Église, des avocats, des magistrats, et même des familles de victimes ont écrit au président Joe Biden. Tous lui demandent de gracier les 40 prisonniers qui se trouvent dans les couloirs de la mort des prisons fédérales avant qu'il ait quitté la Maison-Blanche.
Un engagement non tenu
Cette décision, Biden n'aurait pas eu besoin de la prendre si, comme il s'y était engagé durant sa campagne électorale de 2020, il avait fait voter une loi supprimant la peine capitale. Mais il n'a pas eu la chance, comme jadis François Mitterrand, d'avoir auprès de lui pour le convaincre d'agir un partisan éloquent et décidé de l'abolition de la peine de mort, comme l'était Robert Badinter.
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Alors Biden, le catholique convaincu, a choisi une sorte de « en même temps » qui le met aujourd'hui dans une position inconfortable. S'il n'a autorisé aucune exécution capitale durant son mandat, il a en revanche donné son aval aux réquisitoires des procureurs fédéraux ré [...] Lire la suite