La bettongie à queue touffue, star d’une réintroduction à succès en Australie

Dans la péninsule de Yorke, dans le sud de l’Australie, un petit bout de terre rattachée au continent est le théâtre d’un “programme de réintroduction d’un marsupial en danger critique d’extinction […] qui a dépassé les espérances”, s’enthousiasme The Guardian. Situé non loin de la ville d’Adélaïde, l’endroit n’avait vraisemblablement pas vu l’ombre d’une bettongie à queue touffue depuis près d’un siècle.

Le mammifère “de la taille d’un lapin”, courant et bondissant “comme un kangourou sous stéroïdes” a connu une histoire mouvementée. Répandu dans toute la partie sud du pays avant l’arrivée des Européens, il a été décimé par l’introduction de nouveaux prédateurs à partir du début du XXe siècle. “La venue des chats féraux [des chats domestiques retournés à l’état sauvage] et des renards ainsi que la destruction de son habitat a relégué la bettongie à queue touffue à une poignée de sanctuaires sur le continent et à quelques îles.”

“Ils auraient pu être le mammifère le plus commun du sud australien, mais ils ont disparu de la quasi-totalité du continent”, déplore Derek Sandow, impliqué dans le programme de réintroduction dans la péninsule de Yorke.

“Ils ont tant de petits”

Depuis août 2021, 120 bettongies ont été réintroduites dans le parc national de Dhilba Guuranda-Innes. La doctorante à l’université d’Adélaïde, Chloe Frick, estime que la population comprend désormais quelque 200 individus. Dans les années 1970, alors que l’espèce était en pleine phase de déclin, une “population de réserve” a été constituée sur l’île de Wedge non loin de là. Quelques-uns de ces spécimens ont été rapportés dans la péninsule de Yorke pour démarrer une nouvelle colonie. D’autres ont été sélectionnés dans des réserves d’Australie-Occidentale, à plus de 2 000 km de là.

Pour accompagner son article, le Guardian publie une courte vidéo montrant une opération de recensement de la population du parc de Dhilba Guuranda-Innes, menée par l’équipe de Derek Sandow. Ce dernier explique que 85 spécimens ont été capturés le temps d’effectuer quelques relevés de santé – l’opération a nécessité de confectionner des appâts à base de beurre de cacahuètes, d’avoine et d’essence de vanille. D’après lui, la population se porte à merveille et continue de se renouveler.

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