Benjamin Mendy remporte sa bataille judiciaire contre Manchester City pour ses salaires impayés

Une victoire pour Benjamin Mendy. Après avoir été jugé non coupable des accusations de viols et d’agressions sexuelles dont il faisait l’objet, le latéral de 30 ans a remporté son procès contre Manchester City, ce mercredi en Angleterre. Un tribunal du travail de Manchester lui a donné raison dans le conflit qui l’oppose à son ancien club, à qui il réclamait plus de 13 millions d’euros de salaires impayés.

L’international français (10 sélections) va récupérer une majeure partie de cette somme, mais pas la totalité car il a passé cinq mois en détention, ce qui l’empêchait d’honorer son contrat de footballeur professionnel durant cette période. Mendy et City doivent désormais se mettre d’accord sur le montant exact de son indemnisation. S’ils n’y parviennent pas, la justice s’en chargera lors d’une prochaine audience.

Mendy a été "empêché" de travailler, selon la justice

La juge Joanne Dunlop a considéré que Benjamin Mendy, qui touchait près de 600.000 euros par mois chez les Skyblues, était "prêt et désireux" de travailler lorsqu’il n’était pas en détention provisoire, mais qu’il a été "empêché de le faire". Le champion du monde 2018, placé sous contrôle judiciaire et suspendu par la Fédération anglaise, a cessé d’être rémunéré par Manchester City en septembre 2021 après sa deuxième inculpation. Et il n'a plus rien touché jusqu’à la fin de son contrat en juin 2023.

L’ancien joueur de Monaco et de l’OM affirme qu’Omar Berrada, le directeur des opérations alors en poste à City, lui avait assuré qu’il récupérerait ses émoluments s’il était acquitté, mais il explique n’avoir reçu aucune réponse lorsqu’il a cherché à le recontacter. Privé de ses revenus, Benjamin Mendy s’est retrouvé en difficulté financière durant son procès, qui s’est étalé sur de longs mois, jusqu’à son acquittement total en juillet dernier. Il a notamment dû vendre son manoir situé dans le Cheshire, au nord-ouest de l’Angleterre.

Sterling, B. Silva et Mahrez lui ont prêté de l’argent

Le natif de l’Essonne, aujourd’hui sous contrat avec Lorient (Ligue 2), a expliqué devant le tribunal que son agent Meïssa N’Diaye l’a aidé financièrement à régler ses frais de justice, ses factures et la pension alimentaire de ses enfants. Ses coéquipiers Raheem Sterling, Bernardo Silva et Riyad Mahrez lui ont également prêter de l’argent.

Pour justifier le non-versement de ses salaires, les représentants de City ont mis en avant le comportement irresponsable de Mendy, qui a organisé des fêtes dans son manoir durant la pandémie de Covid et qui n’aurait pas respecté les conditions de sa mise en liberté sous caution.

Mendy "espère" que City "agira maintenant de manière honorable"

Le défenseur français s’est défendu en expliquant que d’autres joueurs du club avaient participé à ses fameuses soirées, en buvant de l’alcool et en ayant des relations sexuelles avec des femmes. Sans que cela ne leur soit reproché. Une manière de montrer qu’il a été victime d’un traitement de défaveur de la part de Manchester City. S’il reconnaît que ces agissements ont pu être répréhensibles, Mendy estime avoir été le seul membre du club à en subir les conséquences, de manière injuste à ses yeux.

View this post on Instagram

! 🐚🐪

A post shared by Viktorija Burakauskas (@toribur) on Jan 21, 2020 at 8:43am PST

Benjamin Mendy a réagi la décision du tribunal en sa faveur dans un communiqué posté sur les réseaux (en anglais et en français): "Après trois ans d'attente, j'espère sincèrement que le club agira maintenant de manière honorable en versant les montants dus, ainsi que les autres sommes promises dans le cadre de mon contrat sans plus de retard, afin que je puisse enfin tourner la page de cette période douloureuse de ma vie."

Article original publié sur RMC Sport