Bangladesh : au moins 300 morts dans des manifestations violentes
C'est l'une des journées les plus meurtrières depuis le début des manifestations contre le gouvernement en place au Bangladesh : au moins 94 personnes sont mortes dimanche 4 août dans des heurts entre opposants à la Première ministre Sheikh Hasina, forces de l'ordre et partisans du parti au pouvoir. « La violence choquante au Bangladesh doit cesser », a réagi le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, dans un communiqué dans lequel il dit redouter « fortement de nouvelles pertes en vies humaines et davantage de destructions ». Au total, au moins 300 personnes ont perdu la vie.
Les camps rivaux se sont affrontés à coups de bâton et de couteau, les forces de l'ordre ont tiré à balles réelles. La police a indiqué que des manifestants avaient pris d'assaut un commissariat dans la ville d'Enayetpur, dans le nord-est du pays. « Les terroristes ont attaqué le poste de police et tué onze policiers », a déclaré Bijoy Basak, inspecteur général adjoint.
Un ancien chef de l'armée appelle au retrait des troupes
Face à ces heurts dans plusieurs villes, en particulier à Dacca, la capitale de vingt millions d'habitants, un ancien chef de l'armée a appelé au retrait des troupes de la rue. Plus tôt dans la journée, des milliers de Bangladais s'étaient rassemblés sur une place de Dacca pour exiger la démission de Sheikh Hasina, après plus d'un mois de contestation initialement dirigée contre des quotas d'emploi dans la fonction publique. Certains [...] Lire la suite