Bénin-Niger : à quand la sortie de crise ?

Plusieurs déclarations des dirigeants des deux pays ne laissent pas entrevoir pour le moment un règlement de leur différend autour de la fermeture de leur frontière et de l'exploitation d'un pipeline qui doit permettre d'exporter du pétrole nigérien.  - Credit:Sam Mednick/AP/SIPA
Plusieurs déclarations des dirigeants des deux pays ne laissent pas entrevoir pour le moment un règlement de leur différend autour de la fermeture de leur frontière et de l'exploitation d'un pipeline qui doit permettre d'exporter du pétrole nigérien. - Credit:Sam Mednick/AP/SIPA

Après les sévères sanctions infligées au Niger par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), à la suite du coup d'État de la junte qui s'est emparée du pouvoir le 26 juillet 2023, le Togo s'est presque immédiatement proposé d'offrir à ce pays de l'hinterland son espace maritime afin de lui faciliter le commerce et le transit de ses marchandises. Une nouvelle donne qui offre aux hommes d'affaires nigériens des avantages, tant sur le plan économique que sécuritaire.

Pour les dirigeants togolais, régulièrement sollicités pour jouer les médiateurs dans la région, l'objectif est double : permettre à Niamey de sortir de l'isolement géographique et devenir un hub logistique sous-régional incontournable pour les pays enclavés du Sahel. « La République sœur du Togo a déjà beaucoup fait et nous l'en remercions. Grâce au Togo, depuis le 26 juillet, la population nigérienne continue à être approvisionnée », avait déclaré à Lomé le colonel-major Salissou Mahaman Salissou, ministre des Transports et de l'Équipement du Niger, au sortir d'une rencontre, en mai dernier, avec le ministre togolais de l'Économie maritime, Edem Kokou Tengue.

Ce rapprochement entre Lomé et Niamey intervient également dans un contexte de crispation diplomatique entre le Bénin et le Niger, alors qu'une délégation nigérienne est arrivée à Cotonou mercredi 24 juillet pour rencontrer le président béninois Patrice Talon. Tout l'enjeu pour les pustchistes, qui continuent d'acc [...] Lire la suite