Avec le Bénin et Madagascar, la Société générale poursuit son désengagement du continent africain
La Société générale poursuit son désengagement en Afrique. Le 30 juillet, la banque française a annoncé avoir signé un accord avec l'État béninois pour lui céder la totalité de ses parts dans Société générale Bénin, incluant sa succursale Société générale Togo. Quelques jours plus tard, elle annonce son retrait de Madagascar, après vingt ans de présence. Elle cède sa filiale à la BRED Banque populaire.
Ces cessions confirment l'accélération du repli stratégique de la Société générale d'Afrique. En juin 2023, la troisième banque française avait déjà annoncé sa volonté de céder 6 de ses 17 filiales sur le continent (Burkina Faso, Congo Brazzaville, Guinée équatoriale, Mauritanie, Mozambique et Tchad)* et même précisé qu'elle étudiait son départ de Tunisie. À la surprise générale, elle va même au-delà, en cédant en avril dernier sa filiale marocaine, 4e banque de la place. Le Bénin comme Madagascar ne faisaient pas non plus partie de la liste des pays pour lesquels la banque avait annoncé son retrait.
Depuis plus d'un an, sous l'impulsion de son nouveau directeur général Slawomir Krupala, la Société générale a engagé un projet de restructuration et de recentrage de ses actifs à marche forcée. Les cessions de filiales africaines font partie du plan. Cependant, ce plan de restructuration va bien au-delà de l'Afrique. Le jour même où la banque annonçait la cession de sa filiale à Madagascar, elle divulguait aussi les cessions de deux autres de ses filiales étrangè [...] Lire la suite