Nous avons visité Notre-Dame de Paris en avant-première
Ouf ! Les images diffusées sur les chaînes de télévision et les réseaux sociaux donnaient à voir une cathédrale d'une blancheur éclatante, presque aveuglante, qui donnait à cet édifice dont l'origine remonte au XIIe siècle un aspect clinique, gommé de la patine des siècles. Heureusement, à l'œil nu, l'effet est bien moins saisissant.
Notre-Dame de Paris a été sublimée par les nettoyages et la restauration du bâtiment – 40 000 mètres carrés de surface de pierres ont ainsi été travaillés –, mais la patte des temps immémoriaux qui s'y superposent subsiste. Du moins quand la lumière des lustres du XIXe siècle – eux aussi entièrement nettoyés – est tamisée.
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L'archevêché, affectataire des lieux, a sollicité un « sculpteur de lumières » pour veiller à l'équilibre entre ombres et lumières – plus de 1 500 points lumineux ont été comptabilisés dans l'édifice – qui participe de la beauté des lieux et surtout est propice au recueillement. Notre-Dame réapparaît, transfigurée, mais merci de ne pas trop y braquer les projecteurs !
La cathédrale bruisse comme une ruche
Le Point, heureusement, a donc pu visiter la cathédrale la plus célèbre au monde, entre ombres et lumières, à l'invitation de Philippe Jost, grand patron de l'établissement public « Rebâtir Notre-Dame ». Pour cela, avec une vingtaine d'autres consœurs et confrères, nous nous sommes faufilés à trav [...] Lire la suite