Au Soudan, des viols généralisés

Le rapport de l'ONU publié le 29 octobre est glaçant. Ce document de 80 pages mentionne une généralisation des violences sexuelles dans le contexte des combats qui ravagent le Soudan depuis plus de 18 mois. La majorité des viols sont perpétrés par les paramilitaires des Forces de soutien rapides (FSR) et les milices alliées. La mission d'enquête de l'ONU mentionne néanmoins quelques cas commis par les Forces armées soudanaises, incluant leurs services de renseignements.

La plupart des 8,2 millions de personnes déplacées par le conflit à l'intérieur du pays – auxquelles s'ajoutent 3,1 millions de réfugiés qui ont traversé les frontières – convergent vers les zones aux mains des troupes régulières, ce qui limite la dénonciation des crimes de ces dernières, indique le rapport. Les experts onusiens rappellent en outre la récurrence de l'utilisation des viols comme armes de guerre depuis le début de la guerre au Darfour, une immense région de l'ouest. « On estime que des milliers de femmes, filles, hommes et garçons ont été victimes de violences sexuelles liées aux conflits successifs depuis 2003 », écrivent-ils.

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« Cette arme n'est nouvelle ni pour l'armée, ni pour les Janjawids [ancêtres des FSR], ni pour le Mouvement islamique qui y avaient recours pour torturer les prisonniers lorsqu'ils gouvernaient le pays ensemble, confirme Ameera Osman, la pr [...] Lire la suite