Au procès de l’assassinat de Samuel Paty, une accusée enfermée dans sa religiosité

Lors d'un hommage au professeur, en 2023.  - Credit:JEANNE ACCORSINI/SIPA / SIPA / JEANNE ACCORSINI/SIPA
Lors d'un hommage au professeur, en 2023. - Credit:JEANNE ACCORSINI/SIPA / SIPA / JEANNE ACCORSINI/SIPA

Depuis le début du procès, on ne voit qu'elle au milieu des robes noires serrées sur les bancs de la défense, son visage rond coiffé d'un voile marron et ses grands yeux clairs écarquillés, qui regardent droit devant elle. Priscilla Mangel est la seule femme parmi les huit accusés qui comparaissent au procès de l'assassinat de Samuel Paty.

Cette femme de 36 ans fait partie de ce que l'accusation appelle la « djihadosphère », un groupe de quatre accusés radicalisés, qui étaient en contact avec le terroriste sur les réseaux sociaux. À la différence des trois autres, Priscilla Mangel n'a fait partie d'aucun groupe Snapchat avec Abdoullakh Anzorov. Il lui est reproché d'avoir échangé directement avec le tueur sur Twitter, après que la polémique sur le cours du professeur a éclaté.

Si Priscilla Mangel est assise parmi les avocats de la défense, c'est qu'elle comparaît libre, sous contrôle judiciaire. Un temps poursuivie pour « complicité d'assassinat terroriste », cette mère de jumeaux a finalement fait l'objet d'une requalification de son statut, elle est aujourd'hui jugée pour « association de malfaiteurs terroriste » et encourt trente ans de réclusion criminelle.

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