Attentat de « Charlie Hebdo » : Peter Cherif, un vétéran du djihad aux assises

Peter Cherif, lors de son extradition vers la France, le 22 décembre 2018. © - / AFP  - Credit:Peter Cherif, lors de son extradition vers la France, le 22 décembre 2018. © - / AFP
Peter Cherif, lors de son extradition vers la France, le 22 décembre 2018. © - / AFP - Credit:Peter Cherif, lors de son extradition vers la France, le 22 décembre 2018. © - / AFP

On l'annonce comme le « vrai » procès de l'attentat de Charlie Hebdo. En l'absence des frères Kouachi, morts peu après l'attaque meurtrière dans les locaux du journal le 7 janvier 2015, la cour d'assises spéciale de Paris juge à partir de ce lundi, et pendant trois semaines, un très proche de Chérif Kouachi : Peter Cherif. Ce vétéran du djihad, âgé de 42 ans, est poursuivi pour sept ans d'activité djihadiste, du 19e arrondissement de Paris jusqu'en Tunisie, en passant par Oman, le Yémen et Djibouti, entre 2011 et 2018.

Celui qui se faisait appeler « Abou Hamza » est soupçonné d'avoir officié comme cadre d'Al-Qaïda en péninsule arabique (Aqpa), organisation qui a revendiqué l'attentat de Charlie Hebdo. Traducteur franco-arabe pour Aqpa, il aurait aussi fabriqué des engins explosifs, combattu sur le terrain ou encore géré la propagande du groupe.

À LIRE AUSSI « Charlie Hebdo », neuf ans après l'attentat : « Sans arrêt, je revis cette journée » Peter Cherif aurait aussi permis à Chérif Kouachi et Salim Benghalem, un autre djihadiste du Val-de-Marne (depuis décédé), de se rendre au Yémen, où il aurait eu connaissance de la préparation de l'attaque contre Charlie Hebdo, commanditée par un cheikh d'Aqpa. L'accusé a toujours nié être impliqué dans cet attentat, dont l'ombre planera tout au long de l'audience, puisque de nombreuses victimes de la tuerie de Charlie se sont constituées partie civile. Certaines seront entendues, notamment les dessinateurs Riss, Coco, o [...] Lire la suite