Assassinats high-tech : Israël, toujours un coup d’avance

La voiture du physicien iranien Mohsen Fakhrizadeh, juste après l'attaque israélienne.  - Credit:Capture d'écran / Télévision d'Etat
La voiture du physicien iranien Mohsen Fakhrizadeh, juste après l'attaque israélienne. - Credit:Capture d'écran / Télévision d'Etat

L'explosion simultanée de centaines de bipeurs au Liban mardi 17 septembre, qui a fait au moins 9 morts et 2 800 blessés, notamment dans les rangs du Hezbollah, semble être le résultat d'une vaste opération secrète menée par Israël. Fonctionnant grâce à des ondes différentes de celles du réseau de téléphonie mobile, ces petits appareils très largement répandus dans le monde occidental dans les années 1980 et 1990 n'émettent rien et ne sont donc pas géolocalisables.

À LIRE AUSSI Explosions de bipeurs au Liban : « Un tournant entre Israël et le Hezbollah » Les bipeurs (ou pagers en anglais) se contentent de recevoir de courts messages texte, un outil suffisant pour le Hezbollah, qui a demandé à ses milliers de combattants de s'en équiper. Les centaines d'appareils ont pu être piégées par les services israéliens, qui, s'ils privilégient les frappes de drones ou les bombes magnétiques sur les voitures, n'en sont pas à leur coup d'essai en matière de guerre technologique.

50 g d'explosifs dans un téléphone en 1996

Compte tenu du mode opératoire, le premier exemple qui vient en tête est celui de Yahia Ayache, assassiné à Gaza par le Shin Beth en 1996. En glissant 50 grammes d'explosifs dans son téléphone, les agents israéliens réussissent à éliminer ce haut gradé des brigades Izz al-Din al-Qassam, l'aile militaire du Hamas. Expert en explosifs, surnommé « l'ingénieur », il est à l'origine de la mort d'au moins 90 Israéliens et aura été éliminé avec ses propres arme [...] Lire la suite