Asimov chez les Romains

Sculpture de la « Louve » romaine allaitant Rémus et Romulus, musée du Capitole, à Rome.  - Credit:CHINE NOUVELLE/SIPA
Sculpture de la « Louve » romaine allaitant Rémus et Romulus, musée du Capitole, à Rome. - Credit:CHINE NOUVELLE/SIPA
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N'avez-vous pas l'impression curieuse, ces temps-ci, de vivre à la fois un moment de science-fiction (avec l'avènement programmé de l'IA dans notre quotidien et le bourdonnement des drones dans nos cieux) tout en subissant un incroyable retour en arrière, vers une ère de guerres à l'ancienne et de luttes politiques clivantes qui paraissait révolue ? L'occasion ou jamais de relire Isaac Asimov, qui fut autant le pape de la SF que tout le monde connaît, l'auteur de la série Fondation, le concepteur des « trois lois de la robotique », mais aussi – on le sait moins – un habile chroniqueur de l'Antiquité romaine.

Les éditions des Belles Lettres nous le rappellent opportunément, qui publient les deux tomes que l'écrivain a consacrés à l'histoire de Rome : La République romaine et L'Empire romain (traduits de l'anglais par Christophe Jaquet et illustrés par Benjamin Van Blancke, 19,50 € chacun, respectivement 294 p. et 302 p.). À bride abattue, le romancier y parcourt intrigues politiques, grandes batailles et petits empereurs (et inversement), non sans humour quand il revient sur la fondation légendaire de Rome et l'épisode amoureux entre le Troyen Énée et la Carthaginoise Didon : « C'est comme si l'on nous demandait de croire que Colomb, lors de la traversée de l'Atlantique, s'était arrêté en Angleterre et était devenu l'amant de la reine Victoria. »

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« La République romaine », d’Isaac Asimov (Les Belles Lettres, 294 p., 19,50 €).