Ariane 6 : que se passe-t-il si le tir est un échec ?

La fusée Ariane 6 sur son pas de tir à Kourou, lors d'un essai de mise à feu du moteur principal.  - Credit:ESA
La fusée Ariane 6 sur son pas de tir à Kourou, lors d'un essai de mise à feu du moteur principal. - Credit:ESA

Le centre spatial de Kourou est en effervescence alors que la nouvelle fusée européenne Ariane 6 doit décoller pour son vol de qualification ce mardi 9 juillet. Le tir aura lieu le plus tôt possible dans la fenêtre de tir de 15 heures à 19 heures locales, soit entre 21 heures et minuit en métropole. En cas de report, le tir pourrait avoir lieu le 10 ou le 11 juillet. Dans sa coiffe, la fusée emportera quelques satellites, ainsi qu'une charge inerte de deux tonnes imitant un lancement double de satellites Galileo.

À LIRE AUSSI Ariane 6 ou le retour de l'Europe dans l'espaceL'objectif est de certifier le nouveau lanceur, notamment sa capacité à libérer des satellites sur des orbites différentes grâce au moteur Vinci réallumable de son étage supérieur. Cette nouveauté par rapport à Ariane 5 est déterminante pour espérer un succès commercial du lanceur, dont les coûts de production ont été réduits de 40 à 50 % par ArianeGroup afin de faire face à la concurrence des fusées réutilisables de SpaceX, notamment.

« Nous avons déjà un deuxième modèle de vol »

Lors du premier tir d'une nouvelle fusée, la statistique est formelle : près d'un lancement sur deux (47 %) aboutit à une « défaillance majeure », c'est-à-dire empêchant la réalisation de la mission. ArianeGroup en sait quelque chose, puisque le premier tir d'Ariane 5, en 1996, s'était soldé par l'explosion spectaculaire de la fusée après trente secondes de vol. Ce moment traumatisant – il suffit d'écouter les ordr [...] Lire la suite