Après les Jeux olympiques et paralympiques, le stade de France peut-il devenir le "stade Olympique de France"?

Le moment de changer de nom? Ce n'est pas si simple. Le Stade de France a émerveillé les Français pendant le mois de compétition. Cette enceinte construite pour la Coupe du monde 1998 a réussi sa modernisation pour ces Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Les spectacles lumineux proposés lors des deux cérémonies de clôture ont impressionné les Français.

Avec l'organisation des "JOP", ce stade a trouvé une nouvelle place dans le coeur des Français. Dans plusieurs pays, des enceintes utilisées pour les Jeux olympiques ont intégré le mot "olympique" dans l'appellation du stade à la fin de la compétition, comme à Berlin ou à Barcelone. A Paris, la situation est différente pour devenir le "stade Olympique de France".

Le Stade de France dans l'attente de son futur concessionnaire

Pour le moment, un appel d'offres est en cours sur la future gestion du Stade de France, à compter du 1er juillet 2025. Le cahier des charges imposé aux candidats n'impose pas le nom de l'enceinte pour les années à venir mais prévoit quand même un droit de veto de l'Etat sur cette partie. Le futur concessionnaire du stade de France doit donc être l'auteur de la proposition. Après cette demande, c'est à l'Etat de valider (ou pas) cette idée de changer le nom du stade.

Enfin, autre point important dans ce dossier, si le Stade de France devient le "Stade Olympique de France", le futur concessionnaire ne peut plus effectuer un 'naming' de l'enceinte de Saint-Denis. En effet, la marque "olympique" est protégée par l'article L141-5 du Code du Sport.

Le CNOSF est dépositaire "des termes 'olympique', 'olympien' et 'olympienne', sauf dans le langage commun pour un usage normal excluant toute utilisation de l'un d'entre eux à titre promotionnel ou commercial ou tout risque d'entraîner une confusion dans l'esprit du public avec le mouvement olympique". Les conditions pour adosser ce mot "olympique" à une entreprise sont donc assez difficiles à mettre en place.

Article original publié sur RMC Sport