Anne Hidalgo dit "fuck aux réacs" et dénonce "l'orchestration d'une détestation de Paris" avant les JO
Une revanche pour Anne Hidalgo. Dans un entretien accordé au Monde, publié ce mardi 6 juillet, la maire de Paris ne masque pas sa joie face à la réussite -saluée par les habitants, les touristes mais aussi à l'étranger- des Jeux olympiques de Paris 2024.
"Quand il y a un ressenti partagé de fraternité, de sororité, d’humanisme, qui fait qu’on se sent bien, nous les Parisiens, nous les Français, on est fiers", se félicite l'élue socialiste.
Une réponse au "Paris bashing"
La maire de Paris fait de ces JO une réponse politique aux nombreux coups portés par ses opposants ces dernières années, dont elle s'était émue en conseil de Paris fin mai dernier. Et cible en particulier "la planète réactionnaire et d'extrême droite".
"Il y a à la fois de l’admiration pour cette ville incroyable, que pas grand monde ne comprend, et en même temps l’orchestration d’une détestation de Paris. Pourquoi? Parce que Paris, c’est la ville de toutes les libertés, la ville refuge des LGBTQI+, la ville où on vit ensemble, une ville où il y a une femme maire, de gauche, en plus d’origine étrangère et binationale, en plus féministe et écologiste", poursuit-elle.
Et de marteler: "Fuck aux réacs, fuck à cette extrême droite, fuck à tous ceux qui voudraient nous enfermer dans la guerre de tous contre tous !"
La tentation de 2026
Anne Hidalgo se prépare toutefois déjà à l'après, consciente que l'euphorie provoquée par ces JO ne durera pas et qu'il faudra rapidement retourner dans l'arène politique. "Je pense qu’il ne faut pas chercher à prolonger le moment, on n’y arrivera pas. Il faut chercher à le comprendre et donc déconstruire ce qui était à l’œuvre avant, c’est-à-dire cette volonté de jeter l’humanité entière dans la guerre des uns contre les autres".
Sans s'exprimer sur les élections municipales de 2026 et une nouvelle candidature, la maire de Paris tacle "ceux qui expliquaient il y a encore quelque temps" qu'elle était "morte, finie, terminée".
Anne Hidalgo égratigne également le président de la République. "On n’est jamais un génie tout seul. Même l’artiste qui est tout seul avec sa page blanche, en fait, il va interpréter quelque chose qui est de l’ordre du collectif. Même un champion olympique, pour faire sa médaille, il a une équipe derrière".