Angers, Lens, Red Star... les raisons des jets de balles de tennis pendant les matchs du week-end en Ligue 1 et Ligue 2

C'est devenu presque une habitude dans certains championnats européens, cela s'est particulièrement fait remarquer en France ce week-end. Plusieurs matchs de Ligue 1 et Ligue 2 ont dû être arrêtés quelques minutes pour cause de jets de balles de tennis sur la pelouse.

C'est le Red Star qui a ouvert le bal de petites balles jaunes vendredi soir, avec près d'une demi-heure d'interruption face à Troyes, pour la 13e journée de deuxième division: les joueurs avaient même été renvoyés au vestiaire. Rebelote ce samedi, cette fois en Ligue 1, pour Lens-Nantes puis pour Angers-PSG, avec des matchs stoppés seulement quelques minutes.

Il s'agit en fait d'une opération coordonnée de l'Association nationale des supporters. L'objectif: renforcer le message que tentent de faire passer, depuis le début de saison, les spectateurs de la plupart des stades en France et leur protestation contre les décisions de la Ligue de football professionnel (LFP). L'instance est accusée, outre sa gestion des droits TV, de malmener les supporteurs avec des interdictions de déplacement récurrentes, des tribunes fermées et des sanctions infligées à certains club pour le comportement d'une partie du public.

Outre la LFP, BeIN Sports est particulièrement ciblé, notamment en Ligue 2, avec des banderoles "Le foot c'est le week-end" déployées dans presque tous les stades du championnat. Les fans de Ligue 2 reprochent à la chaîne qatarie d'avoir décidé de reprogrammer le multiplex le vendredi soir, avec également une affiche le lundi, sans avoir écouté la colère des consommateurs. DAZN, nouveau diffuseur de la Ligue 1 cette saison, en prend aussi pour son grade en raison - notamment - des prix de l'abonnement.

Royaume-Uni, Bundesliga, Norvège...

Le "tennis ball protest" n'est pas nouveau et aurait une origine britannique, à l'instar de la protestation des fans de Blackburn en février dernier, contre leur direction. La saison dernière, c'est surtout en Bundesliga que le mouvement s'était fait remarquer, pour protester contre les mesures visant à favoriser l'entrée de capitaux privés dans les clubs allemands. L'été dernier en Norvège, le match entre Rosenborg BK et Lillestrom avait été arrêté par des fumigènes et des balles de tennis. Origine de la colère? L'assistance-vidéo à l'arbitrage. Dans tous les cas, une façon visible de manifester son mécontentement avec une incidence sur le match, sans tomber dans la violence.

Article original publié sur RMC Sport