En Algérie, médias et personnalités dénoncent une campagne française d’« algérophobie »
L'emballement politico-médiatique s'intensifie en France après le refus d'Alger de réceptionner le tiktokeur Naâman Boualem, expulsé par le ministère de l'Intérieur à la suite d'appels à la violence contre des opposants algériens.
La séquence actuelle de crise est nourrie quasiment chaque jour de déclarations et de ripostes des deux côtés de la Méditerranée, avec le lot de commentaires dans les médias et sur les réseaux sociaux.
Le 11 janvier, Alger avait réagi à l'affaire du tiktokeur expulsé puis refoulé : « C'est bel et bien l'extrême droite et ses représentants qui veulent imposer à la relation algéro-française leurs vues faites de velléités d'intimidation, de menace et d'un bras de fer dont ils parlent sans retenue et sans nuance », qualifiant l'expulsion d'« arbitraire » et d'« abusive ». Réponse indirecte de Bruno Retailleau, qui réagissait aux critiques de l'écologiste Marine Tondelier : « L'arrêté ministériel a été pris sur le fondement de faits constitutifs d'une menace grave à l'ordre public […] l'admission au séjour est une décision souveraine prise par le pays d'accueil. Le retour vers le pays d'origine l'est également. »
Quelles sanctions contre Alger ?
De son côté, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a proposé, dimanche sur LCI, de supprimer « un accord gouvernemental qui permet à ceux qui ont un passeport officiel, un passeport diplomatique algérien, il y en a des milliers […], de venir en France sans visa pour pouvoir circuler libremen [...] Lire la suite