Algérie : des « détenus d’opinion » graciés par Tebboune
La veille du 1er novembre, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a signé, deux décrets présidentiels sur des mesures de grâce pour plus de 4 000 détenus, à l'occasion du 70e anniversaire du déclenchement de la guerre d'indépendance.
Le premier décret concerne des mesures de grâce pour les condamnés définitivement dans des affaires de droit commun et le deuxième décret concerne les affaires de trouble à l'ordre public.
Cette annonce a provoqué un énième espoir chez les proches de ce qu'on appelle les détenus d'opinion, militants et journalistes arrêtés dans le sillage et dans l'après-hirak, ce mouvement populaire qui a fait tomber le système Bouteflika en 2019.
Il fallait donc attendre la fin de journée pour que l'information se confirme : une vingtaine de « détenus d'opinion » a effectivement été graciée et libérée.
À LIRE AUSSI En Algérie, « la répression ne se confine pas » Parmi les détenus d'opinion les plus connus, le journaliste et patron de presse Ihsane El Kadi, arrêté en décembre 2022 et condamné, en appel, en juin 2023, à sept ans de prison, dont cinq fermes, pour « financement étranger de son entreprise » dans l'objectif de « se livrer à des activités susceptibles de porter atteinte à la sûreté de l'État ». La justice a également prononcé la dissolution de sa société Interface Médias, qui chapeaute ses deux médias, Maghreb Émergent et Radio M. Ses avocats, ainsi que les ONG qui le défendait, comme RSF, ont insisté sur la vacuité du dossier à [...] Lire la suite