Alerte orange pour les All Blacks
« Le 8 septembre, on aura la meilleure équipe du monde en face de nous. » La phrase claque dans l’auditorium du Stade de France, juste après la démonstration des Bleus face à l’Australie (41-17) dimanche dernier. Regard perçant derrière ses montures géantes, Fabien Galthié est déjà focalisé sur le rendez-vous d’une génération. Le sélectionneur et demi de mêlée des vice-champions du monde 1999 connaît mieux que quiconque l’importance de cette entame vertigineuse face aux All Blacks. Son résultat déterminera probablement le classement de ce groupe à cinq (avec l’Uruguay, la Namibie et l’Italie) et l’éventuel adversaire du XV de France en quart de finale de la Coupe du monde : l’un des deux autres favoris de la compétition, l’Irlande ou l’Afrique du Sud. Depuis des mois, Galthié fuit comme la peste tout ce qui ressemble de près ou de loin à de l’excès de confiance ou du relâchement.
De là à qualifier la Nouvelle-Zélande de « meilleure équipe du monde » en cette fin d’été… il y a un pas, un gouffre même pour ceux qui ont assisté au naufrage des Blacks face aux Springboks (7-35) à Twickenham la semaine passée. Jamais, en 102 ans de confrontations face à leurs rivaux de l’hémisphère sud, ils n’avaient encaissé pareille correction. « C’est inquiétant de voir cette équipe broyée par l’Afrique du Sud juste avant la compétition, confie au JDD Ian Borthwick, journaliste franco-néo-zélandais de référence et auteur notamment de « All Blacks, au cœur de la magie noire » (éd. Hugo Spor...