Alain Delon et Cannes : je t’aime, moi non plus
Un vrai jeu de cache-cache : pendant toute sa longue carrière, Alain Delon – décédé dimanche 18 août à 88 ans – a souvent brillé par son absence ou sa présence au célèbre Festival de Cannes qui l'avait accueilli à 26 ans, dans Quelle joie de vivre de René Clément (1961). L'année suivante, il était de retour dans L'Éclipse de Michelangelo Antonioni qui reçut le prix du Jury, puis absent en 1963, pour la palme d'or remise à Luchino Visconti pour Le Guépard.
Celui qui jouait Tancrède, aux côtés de Burt Lancaster et Claudia Cardinale, se rattrapera en 2010, en gravissant avec sa fille Anoushka les marches du Palais pour présenter une version restaurée de ce chef-d'œuvre du cinéma italien. Et il repartit illico le lendemain. « Cannes est un grand festival de cinéma, mais je ne reste que vingt-quatre heures parce que je n'ai pas de film à présenter », déclarait-il comme pour s'excuser de filer à l'anglaise.
Ému aux larmes
En 2013, il fera de même pour la projection d'une copie restaurée de Plein Soleil, film de René Clément qui lui apporta la gloire à 25 ans. Juste un petit tour et puis s'en va. Neuf ans plus tard, à 83 ans, il connaît enfin la consécration du Festival en recevant une palme d'or d'honneur, malgré la pétition d'associations féministes comme Women and Hollywood, qui dénonce ses « propos racistes, homophobes et misogynes ».
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