Agression antisémite à Montpellier : « Mon client a extrêmement honte »

Iris Christol, avocate du Crif, partie civile, devant la salle du tribunal correctionnel de Montpellier où vient d'être jugé Halim E., auteur d'une agression antisémite.  - Credit:Henri Frasque
Iris Christol, avocate du Crif, partie civile, devant la salle du tribunal correctionnel de Montpellier où vient d'être jugé Halim E., auteur d'une agression antisémite. - Credit:Henri Frasque

« Une bêtise » : ce sont les mots balbutiés ce lundi après-midi par Halim E., un Montpelliérain de 48 ans, sans emploi, à la barre du tribunal correctionnel de Montpellier pour qualifier l'agression violente et antisémite de Jean-Yves, six jours plus tôt, dans une rame du tramway de Montpellier. Jean-Yves n'était pas juif, et ne portait aucun signe qui ait pu le désigner comme tel. « Une bêtise », la question obsessionnelle « t'es juif ? », plusieurs fois répétée par Halim, ou les mots « juif de merde ».

« Une bêtise », le passage à tabac du retraité parisien de 67 ans, à coups de poing, de pied et de canette, sa dent cassée, ses lunettes fracassées. Sur le banc des parties civiles, Jean-Yves, digne et grave, ne dira pas un mot tout au long des deux heures que dure le procès de son agresseur. Son avocat, Me Ivan Martin-Gros, dira pour lui qu'il n'aurait pas porté plainte si l'agression qu'il a subie n'avait eu ce caractère antisémite. La scène de l'agression, filmée par des voyageurs, est devenue virale sur le réseau TikTok.

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« J'ai dit ça, mais ce n'est pas antisémite »

Arrêté par la police à son domicile, Halim fait pâle figure devant le tribunal. L'homme, travailleur handicapé sans emploi, arbore devant ses juges un tee-shirt rouge « Ibiza », au lieu de la djellaba qu'il portait le jour de l'agression, et que les policiers ont retrouvé à son domicile [...] Lire la suite