Affaire Jegou-Auradou: feu vert de la justice argentine, les deux joueurs peuvent rentrer en France

Il ne manquait que le feu vert de la juge Eleonora Arenas. C’est fait. Cinquante-sept jours après leurs premières heures de détention, les internationaux du XV de France Hugo Auradou et Oscar Jegou sont autorisés à quitter l’Argentine pour rentrer chez eux.

Lors d'une audience à Mendoza ce mardi 3 septembre, l'accusation ne s'est pas opposée à la recommandation du parquet lundi d'autoriser le départ d'Auradou et Jegou d'Argentine, a indiqué le tribunal dans un communiqué. "Cette résolution reste donc valide, et ils pourront s'en aller du pays à partir de maintenant", ajoute le communiqué.

Mis en examen pour viol aggravé, pour des faits présumés survenus dans la nuit du 6 au 7 juillet, suivant le premier test victorieux des Bleus, les deux rugbymen reconnaissaient une relation sexuelle consentie, sans violence, mais ils avaient été placés dans un premier temps en détention une dizaine de jours, assignés à résidence à Mendoza ensuite, puis libérés le 12 août dernier.

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Les deux joueurs espèrent un non-lieu

L’étau de la justice argentine s’est desserré au gré des "des contradictions notoires, incohérences, zones grises" dans la version de la plaignante selon la défense. Auradou et Jegou avaient même récupéré leur passeport et été autorisés à rallier Buenos Aires.

Ils attendaient la validation de leurs résultats d’expertises psychologiques, dernier acte d’enquête attendu. Les avocats de la plaignante peuvent encore demander l’extension de ces expertises, mais ils n’ont plus l’obligation de se trouver en Argentine. Ils pourraient donc prendre l’avion pour Paris ce mardi en fin de journée à Buenos Aires.

Les deux joueurs, qui avaient vécu leur première sélection au sein du XV de France en Argentine, espèrent maintenant obtenir un non-lieu dans cette affaire. Il faudra pour cela attendre quelques jours pour que le ministère public de Mendoza se prononce. Sollicitée, la Fédération française de rugby préfère attendre cette potentielle décision avant de faire tout commentaire. Du côté des clubs, c’est la même discrétion. La Section Paloise laisse la parole à l’avocat et le Stade Rochelais prévoit un communiqué. Pour ce qui est des modalités d’un retour sur les terrains, les dirigeants attendent de s’entretenir avec leurs joueurs.

Article original publié sur RMC Sport