Affaire Jegou-Auradou: "Une double peine", l'avocate de la plaignante dénonce la remise en liberté des rugymen français

En France, la remise en liberté d'Oscar Jegou et Hugo Auradou constitue une bonne nouvelle pour la défense des deux joueurs du XV de France, accusés de viol sur une femme pendant la tournée estivale des Bleus en Argentine. Malgré l'interdiction de quitter le territoire du pays sud-américain qui pèse toujours sur les rugbymen, le clan de la plaignante s'est insurgé contre cette libération.

"Cette remise en liberté c’est une double peine qui accentue la souffrance, l’inquiétude et l’angoisse de la victime et de ses proches avec un risque pour son l’intégrité physique et psychologique", a expliqué son avocate Natacha Romano auprès de RMC. Dans cette affaire si on parlait d’un Argentin lambda qui n’était pas une figure publique la justice aurait prononcé le maintien en détention provisoire."

>> Toutes les infos sur l'affaire Jegou-Auradou

"Ils l’ont traité comme un morceau de viande"

Si cette remise en liberté des deux internationaux tricolores pourrait constituer un premier pas en leur faveur et pour leur défense qui espère toujours un abandon des charges dans cette affaire, le clan de la plaignante est déçu de cette décision du tribunal de Mendoza.

Comme indiqué par la presse argentine et le journal Clarin, la plaignante doit subir une expertise psychologique ce mardi dans le cadre de l’enquête. Les deux fois précédentes, l’accusatrice d’Oscar Jegou et Hugo Auradou ne s’y était pas présentée. Une absence d'expertise psychologique que Maître Romano impute aux autorités et qui aurait justifié leur maintien en résidence surveillée pendant la suite de la procédure.

"C'est une remise en liberté prématurée, alors que l'expertise psychologique de ma cliente n'a toujours pas été réalisée faute d'expert disponible", a encore pesté l'avocate de la femme qui accuse Oscar Jegou et Hugo Auradou. "Et ces expertises sont des éléments de preuve décisifs en matière de violences sexuelles."

Avant de conlure: "On n’est pas habitué à ce type de traitement quand on dénombre plus de 15 lésions et que la victime explique qu’on lui a fait subir ces sévices pour abuser d’elle et qu’à travers ses déclarations on comprend qu’ils l’ont traité comme un morceau de viande."

Article original publié sur RMC Sport