Affaire Jegou-Auradou: accusés de viol, les deux rugbymen remis en liberté mais obligés de rester en Argentine

Après 34 jours de détention, d'abord en prison puis en résidence surveillée, les deux rugbymen français accusés de viol en Argentine, Oscar Jegou et Hugo Auradou, ont été remis en liberté ce lundi selon les informations confirmées à BFMTV par une source proche du dossier. Toutefois, les deux internationaux du XV de France devront pour le moment rester en Argentine alors que l'instruction n'est pas encore terminé.

"C'est une étape décisive vers la reconnaissance judiciaire de leur innocence", a assuré Maître Antoine Vey, avocat des deux rugbymen, auprès de BFMTV après l'annonce de leur remise en liberté à Mendoza.

Selon les éléments de l'AFP, le parquet a estimé qu'à ce stade, les "éléments suffisants n'ont pas été réunis" pour justifier le maintien en détention préventive de Hugo Auradou et Oscar Jegou, inculpés de viol aggravé. Ils avaient été écroués après leur arrestation le 8 juillet, puis placés en résidence surveillée le 17 à Mendoza.

Des messages audios qui ont fait débat

Alors que la défense espérait que les deux joueurs puissent rejoindre la France, cela ne leur a pas été accordé. Le parquet a refusé de redonner aux joueurs leurs passeports, alors que de nouveaux éléments ont été révélés dans la presse ces derniers jours. Il est notamment question de messages audios envoyés par la plaignante, racontant la soirée à son amie.

Maître Cuneo Libarona, frère du ministre de la Justice en Argentine et avocat des deux joueurs français, a d'abord tenté d'utiliser certains de ces vocaux pour prouver le caractère consenti de la relation. Mais l'avocate de la plaignante a dénoncé une manipulation et de nouveaux messages dévoilés permettent de replacer le tout au sein d'une conversation globale, où la femme de 39 ans parle clairement "d'abus sexuel" et de "viol" auprès de son ami et où elle accuse Oscar Jegou et Hugo Auradou.

Une expertise psychologique de la plaignante est prévue

La remise en liberté pourrait constituer un premier pas en faveur des deux joueurs et leur défense qui espère toujours un abandon des charges dans cette affaire.

Comme indiqué par la presse argentine et le journal Clarin, la plaignante doit subir une expertise psychologique ce mardi dans le cadre de l’enquête. Les deux fois précédentes, l’accusatrice d’Oscar Jegou et Hugo Auradou ne s’y était pas présentée.

Article original publié sur RMC Sport