Affaire Jegou-Auradou: "Une étape importante vers la démonstration de son innocence", le Stade rochelais se réjouit de la remise en liberté de Jegou

Une réaction rapide. Après l'annonce de la remise en liberté partielle lundi d'Oscar Jegou et Hugo Auradou, tous deux mis en examen pour viol avec violences en réunion mais contraints de rester en Argentine, le club de La Rochelle où évolue Jegou, a publié un bref communiqué de presse pour se "réjouir de la libération de [son] joueur".

"Nous nous réjouissons de la libération de notre joueur, Oscar Jegou. C'est une étape importante vers la démonstration de son innocence", assure le club jaune et noir sur son site internet. "Nous, toute la communauté du Stade Rochelais, réaffirmons notre soutien à Oscar et à sa famille."

"Nous souhaitons que l'enquête puisse continuer de se dérouler dans des conditions sereines et dans le respect de la présomption d'innocence. Nous affirmons notre confiance, comme depuis le début de la procédure, en la justice argentine. Nous espérons qu'Oscar pourra bientôt rentrer en France", conclut le Stade Rochelais.

Les joueurs contraints de rester en Argentine

Les deux rugbymen français mis en examen pour viol en Argentine ont été remis en liberté lundi, un peu plus d'un mois après leur arrestation, mais ils devront demeurer en Argentine tant que l'instruction se poursuit, a annoncé le parquet de Mendoza (ouest).

Le parquet a estimé qu'à ce stade les "éléments suffisants n'ont pas été réunis" pour justifier le maintien en détention préventive de Hugo Auradou et Oscar Jegou. Ils avaient été écroués après leur arrestation le 8 juillet, puis placés en résidence surveillée le 17 juillet dans la ville de Mendoza.

L'avocat argentin des deux internationaux tricolores, Maître Rafael Cuneo Libarona, avait déposé jeudi une demande de mise en liberté à l'issue de leurs auditions, les premières sur le fond. Pour lui, la liberté signifiait "le retour en France", pour qu'ils puissent "recommencer a travailler", c'est-à-dire jouer professionnellement au rugby. Le représentant des rugbymen a estimé que l'instruction "pourrait être terminée en deux mois". L'autre avocat de la plaignante, Mauricio Cardello, a pour sa part mis en doute lundi une fin de procédure aussi rapide.

L'avocate de la plaignante dénonce la remise en liberté aux allures de "double peine"

Malgré l'interdiction de quitter le territoire du pays sud-américain qui pèse toujours sur les rugbymen, le clan de la plaignante s'est insurgé contre cette libération. "Cette remise en liberté c’est une double peine qui accentue la souffrance, l’inquiétude et l’angoisse de la victime et de ses proches avec un risque pour son l’intégrité physique et psychologique", a expliqué son avocate Natacha Romano auprès de RMC. Dans cette affaire si on parlait d’un Argentin lambda qui n’était pas une figure publique la justice aurait prononcé le maintien en détention provisoire."

"C'est une remise en liberté prématurée, alors que l'expertise psychologique de ma cliente n'a toujours pas été réalisée faute d'expert disponible", a encore pesté l'avocate de la femme qui accuse Oscar Jegou et Hugo Auradou. "Et ces expertises sont des éléments de preuve décisifs en matière de violences sexuelles."

Avant de conlure: "On n’est pas habitué à ce type de traitement quand on dénombre plus de 15 lésions et que la victime explique qu’on lui a fait subir ces sévices pour abuser d’elle et qu’à travers ses déclarations on comprend qu’ils l’ont traité comme un morceau de viande."

Article original publié sur RMC Sport