Affaire Jégou-Auradou: vers une remise en liberté voire un abandon complet des charges ?
Il est fort probable que ce dossier connaisse une avancée majeure en début de semaine prochaine, rapportent Midi Olympique et le quotidien L'Equipe. Les deux titres de presse ne disent pas tout à fait la même chose à ce sujet, le Midol anticipant jusqu’à un abandon complet des charges.
Mais les deux journaux s’entendent au moins sur le fait que les deux joueurs français Oscar Jegou et Hugo Auradou, inculpés de viol aggravé en argentine, pourraient recouvrer leur liberté, tout en restant mis en cause dans le cas de figure le plus probable, au moins pour le moment. Les deux joueurs sont pour l'heure toujours sous le régime de la détention préventive en résidence surveillée, équipés de bracelets électroniques, depuis le 17 juillet, après avoir passé neuf jours en centre de détention.
Le procureur de l’Unité des délits sexuels statuera lundi sur la situation des deux internationaux de 21 ans, et décidera ou non de solliciter une audience pour demander la prison préventive pour Jégou et Auradou. Dans le scénario où elle ne devait pas être demandée, les deux joueurs seraient libérés lundi à 23h59, fait savoir L'Équipe. S'ils ne sont plus assignés à résidence en Argentine, les deux joueurs devraient pouvoir rentrer en France, selon le "Midol".
"Nous sentons la liberté"
D’après les informations recueillies par Midi Olympique, les procureurs ayant auditionné les différentes parties auraient cependant proposé l’abandon complet des charges qui pèsent sur les internationaux français, arrêtés le 8 juillet dernier en pleine tournée estivale du XV de France. L’avocat des deux joueurs, Me Rafael Cuneo Libarona ne parvenait pas à dissimuler son soulagement, jeudi, après cinq heures d’audition.
"Nous sentons la liberté, nous sommes confiants (dans le fait) qu’ils vont retrouver rapidement la liberté", avait-il déclaré à la presse après la déposition des joueurs en présence des avocats des deux parties. "Très content" de l'audience", l'avocat des joueurs avait évoqué mardi, à l'issue de l'audition de la plaignante, des "contradictions notables" entre dépositions, et "différentes versions (qui) ont été accommodées".
La victime déclarée maintient s'être rendue avec l'un des joueurs, rencontré en boîte de nuit, dans sa chambre d'hôtel, puis y avoir subi viols et violences par l'un et l'autre joueur, revenu plus tard. L’agression sexuelle se serait produite dans la nuit du 6 au 7 juillet à Mendoza où la France venait de remporter le premier de ses trois test matchs. Les deux joueurs reconnaissent quant à eux une relation sexuelle, mais affirment qu’elle était consentie.
Pour Me Natacha Romano, l'avocate de la plaignante, Oscar Jégou et Hugo Auradou "n'ont jamais pu répondre s'ils avaient demandé à la victime si elle était d'accord ou non". Mauricio Cordello, autre avocat de la plaignante, a quant à lui reconnu que sur le déroulement des faits, "les parties ont la même version".