"Adapter le dispositif de sécurité": Bruno Retailleau confirme que France-Israël se jouera au Stade de France

Quelques mois après les JO de Paris, la France va devoir relever un nouveau défi sécuritaire. Si le rendez-vous olympique s'est déroulé sans accroc, les pouvoirs publics préparent désormais l'épineux match de Ligue des nations entre la France et Israël, le 14 novembre, au Stade de France. Un duel organisé au lendemain du neuvième anniversaire des attentats du Bataclan et sur fond de conflit au Proche-Orient. Un contexte tendu qui ne doit pourtant pas empêcher le bon déroulé de la rencontre malgré la pétition initiée par le député Louis Boyard pour réclamer son annulation.

"La France insoumise est coutumière de ce genre de tensions, elle souhaite tellement apporter les conflits du Proche-Orient dans nos quartiers et en France. Pour l’instant, elle n’y est pas parvenue. D’ailleurs les manifestations, je l’observe et nos services nous l’ont indiqué, qui sont souvent à l’initiative de l’extrême-gauche n’ont pas été suivies par ces quartiers-là", a estimé vendredi Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, lors de son passage sur le plateau de BFMTV. "Ce match aura lieu."

"Adapter le dispositif de sécurité parce qu’il y aura des risques"

A l'inverse de la Belgique, qui avait préféré relocaliser son duel contre Israël à Debrecen (Hongrie), la France n'entend pas plier face aux craintes de débordements.

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"J’ai fait un point avec le préfet de police, Laurent Nuñez, qui sait parfaitement de quoi il parle. Je lui ai posé la question de savoir s’il pourra avoir lieu, ce qui serait le mieux, dans le Stade de France où c’est prévu", a poursuivi le membre du gouvernement. "Et bien nous allons, bien sûr, adapter le dispositif de sécurité parce qu’il y aura des risques. Il aura lieu."

Vers la mise en place d'une jauge?

Et, contrairement à son intervention récente dans l'émission Rothen s'enflamme sur RMC, Bruno Retailleau ne s'est pas totalement montré fermé à l'idée d'une jauge. Même si dans les faits, le faible engouement actuel du public autour de la rencontre pourrait l'éviter.

"C’est un point que nous sommes en train d’étudier. Mais ce que je voulais, moi, c’est qu’on ne le déplace pas au Parc des Princes par exemple. Pour une question de jauge mais aussi pour une question de principe. Nous sommes en France et on doit être capable de faire respecter l’ordre public."

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De nouvelles réunions sont prévues dans les deux prochaines pour affiner le dispositif de sécurité autour de ce France-Israël.

Retailleau espère "laisser les conflits de côté"

Intransigeant sur la volonté de l'Etat d'éviter les incidents pour ce match de Ligue des nations des Bleus, Bruno Retailleau a aussi appelé de ses vœux à une belle fête autour du football.

"J’espère que ça sera un bon moment. Un bon moment pour le sport et un bon pour moment pour cette relation qui est particulière et qui unit Israël à la France au-delà de ce que l’on peut connaître comme conflit violent", a enchaîné le ministre de l'Intérieur sur BFMTV. "Et c’est important que les valeurs du sport, qui sont des valeurs universelles, qui rassemblent les êtres humains qu’elle que soit leur religion ou la couleur de leur peau ou qu’elle que soit leur nationalité."

Avant de conclure: "C’est ça le message du sport. Est-ce qu’on pourrait, peut-être, le 14 novembre, laisser les conflits de côté et écouter ce beau message que nous offrent les sportifs?"

Article original publié sur RMC Sport