Accusation contre l’abbé Pierre : la sœur Véronique Margron demande « une instance de réparation »

Selon soeur Véronique Margron, l'abbé Pierre était un  « prédateur ». Elle demande la création d'une instance de réparation.  - Credit:Bruno Levy/SIPA
Selon soeur Véronique Margron, l'abbé Pierre était un « prédateur ». Elle demande la création d'une instance de réparation. - Credit:Bruno Levy/SIPA

Après l'annonce de 17 nouvelles accusations d'abus sexuels de l'abbé Pierre, la sœur Véronique Margron, qui avait recueilli le tout premier témoignage, déplore qu'aucun proche du prêtre n'ait alerté les autorités, dans un entretien accordé au Parisien ce samedi.

Elle qualifie cette affaire de tragédie, et dit n'avoir « que de l'effroi, une peine sans fond, de la colère et du dégoût. Mais à force d'entendre des victimes, de lire leurs histoires, on ne peut que craindre qu'il y ait toujours d'autres victimes », estime celle qui préside la Conférence des religieux et religieuses de France, le Corref, commanditaire du rapport Sauvé, qui répertorie les abus sexuels dans l'Église.

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Selon Véronique Margron, l'abbé Pierre était un « prédateur en série » comparable à Jean Vannier ou aux frères Philippe, des responsables religieux qui auraient abusé sexuellement de plusieurs dizaines de personnes. La femme d'Église s'interroge : « Comment un homme aussi public a pu, durant plus de cinquante ans, sévir sans être inquiété ? C'était forcément au vu et au su de nombreuses personnes. » Elle l'assure : « Personne n'a rien empêché. Je pense que son "aura" a multiplié le laisser-faire […] Il y a forcément des dizaines de personnes qui ont vu. Et n'ont rien dit. »

Une instance de réparation pour instaurer un « processus de justice »

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