AC Milan: une photo de salut fasciste, la réponse cinglante de Leao aux critiques de Di Canio
Coup pour coup. Pourtant auteur du but égalisateur (72e) lors du choc de la 3e journée de Serie A entre la Lazio et l'AC Milan (2-2), ce samedi, Rafael Leao a été particulièrement visé par les critiques du plateau de Sky Sport Italia après la rencontre.
L'ancien joueur désormais consultant pour la chaîne italienne, Paolo Di Canio, s'est montré virulent, accusant l'attaquant des Rossoneri de faire preuve d'une attitude "honteuse" pour s'être mis à l'écart du groupe (avec Theo Hernandez) lors de la pause fraicheur accordée quelques secondes après son but. Le Portugais et le Français ne sont donc pas allés récolter les consignes de leur entraîneur, ce qui a eu le mérite de faire enrager le consultant de 56 ans.
"J'entends dire que ce sont juste des 'gamins' et que ça explique ce comportement, mais ils coutent 8 millions d'euros au Milan. (...) A mon époque ils se seraient fait plaquer contre un mur et frapper. C'est une honte !", a ainsi lâché Di Canio à la fin du match.
Et il n'a pas fallu attendre longtemps pour avoir la réponse de l'ailier de 25 ans qui a publié une photo sur son compte X, ce lundi, montrant l'une des célébrations polémiques de Di Canio, en date de janvier 2005, lors d'une victoire de la Lazio, son club d'alors, lors du derby de Rome: un salut fasciste (puni par la loi en Italie seulement depuis début 2024) en direction des ultras laziali parqués dans les virages du Stadio Olimpico. Un post accompagné de trois points de suspension comme pour rappeler que l'ancien buteur romain est loin d'être un exemple dans son comportement.
"C'est ce que je regrette le plus... Je porte avec moi les 'symboles' de ce que j'étais et de ce que j'ai pu faire, y compris mes erreurs... mais je n'ai jamais été raciste", avait déjà tenté de se justifier Di Canio au Corriere della Sera en 2017. Un an plus tôt, il était évincé de son post chez Sky Sport après avoir exhibé sur le plateau un tatouage en l'honneur du "Duce" Benito Mussolini.
"Je ne m'en étais même pas aperçu pendant la pause fraîcheur"
Theo Hernandez, de son côté, n'a pas répondu aux critiques. Mis à l'écart du onze titulaire par leur coach Paulo Fonseca, les deux joueurs, auteurs de cette petite polémique, étaient rentrés en cours de jeu, en deuxième période, avant d'être tous les deux impliqués sur le but égalisateur quelques instants plus tard.
Si le coach milanais a d'abord invoqué un manque de fraicheur pour justifier l'absence des deux joueurs dans le onze de départ, il a aussi tenter de calmer le tout en conférence de presse: "Il n'y a aucun problème. Je ne m'en étais même pas aperçu pendant la pause fraîcheur. Théo est venu me parler après le match. Je leur ai expliqué ma décision cette semaine, ils l'ont acceptée. Il faut arrêter de créer des faux problèmes", a ainsi répondu le technicien portugais.