Absente aux JO de Paris 2024, Mladenovic règle ses comptes avec Roger-Vasselin et la FFT
Et de onze! Kristina Mladenovic s’est qualifiée mercredi pour sa onzième finale de Grand Chelem en double dames. Une première avec la Chinoise Shuai Zhang, connue aussi pour une série de vingt-deux défaites consécutives en simple. Mais la complémentarité des deux filles a sauté aux yeux. A 31 ans, "Kiki" va aller chercher un sixième Majeur, le premier à Flushing Meadows.
On se disait alors qu’une joueuse d’une telle qualité aurait fait du bien à l’équipe de France durant les Jeux olympiques. Mais la Nordiste avait disparu de la liste. La version du capitaine Julien Benneteau, c’était que Kristina Mladenovic voulait privilégier sa carrière personnelle. Ce qui n’était pas faux. Mais pas complètement vrai…
"Une torture mentalement"
"En début d’année, c’était un objectif mais plus le temps avançait, plus les choses se compliquaient", a confié la Française à Flushing Meadows. Je voulais arracher mon ‘cut’ (admission, NDLR) pour les qualifs de l’US Open. Si je faisais les Jeux, ça faisait quatre semaines sans tournoi de simple. Il y avait aussi l’interrogation du changement de surface. C’était une décision extrêmement difficile. Une torture mentalement."
Après un léger blanc, Kristina Mladenovic a livré les coulisses de l’affaire. "Je ne vous cache pas, aussi, qu’il y a eu de la déception sur la manière dont ils ont géré la composition du mixte. Plein de petites choses se sont accumulées. Le fait qu’on m’annonce que je ne suis pas la joueuse choisie en mixte, ça a fait pencher la balance. Il ne me restait que le double féminin. Est-ce que j’étais prête à sacrifier ma santé avec ces changements de surface?"
"C’est l’homme qui a décidé…"
"Kiki" a dû ravaler la déception de voir la FFT choisir Edouard Roger-Vasselin et Caroline Garcia, dont l’association avait "matché" à Indian Wells. "On n’est pas définies par un numéro ou un classement", rétorque Mladenovic. "En début d’année, on arrive à se mettre d’accord avec Caroline pour jouer le double ensemble. J’avais le mixte en tête. Je pense que j’ai assez prouvé dans ma carrière. Ce qui a été décevant, c’est la manière dont cela a été communiqué. J’aurais aimé être dans la discussion. C’est l’homme, je crois, qui a décidé avec qui il préférait jouer. Pourquoi l’homme choisit? Edouard a gagné Roland, formidable! J’en ai gagné aussi. Pourquoi on ne discute pas?"
Où l’on a appris qu’Edouard Roger-Vasselin avait demandé à Kristina Mladenovic d’être sa partenaire en mixte lors du Grand chelem parisien. Il avait essuyé un refus.
"Il me dit: 'Si on joue bien, on a des chances de…'", relate Kiki Mladenovic. "On ne doit rien prouver à qui que soit. Il faut juste nous faire confiance. On peut faire ‘first’ à Roland-Garros et gagner une médaille. Et inversement. J’avais l’impression qu’on me testait. L’approche n'était pas bonne de sa part et je n’ai eu aucune communication avec le reste de la délégation. C’était juste dommage. On aurait dû communiquer tous ensemble et prendre une décision d’équipe. J’ai préféré laisser de côté le projet JO." Dans cette affaire, l’équipe de France a réduit ses chances d’aller chercher une médaille.