Aéroports, pompiers, danseurs: les dernières mobilisations syndicales en cours avant les JO

Les Jeux olympiques vont démarrer à Paris, et le risque de grève paralysante est a priori écarté: la plupart des préavis déposés ces derniers mois ont été levés. Mais subsistent encore quelques secteurs, où les revendications n'ont pas été exaucées, et où les instances syndicales continuent de se mobiliser.

Par exemple les pompiers du Rhône. Ils ont déposé un appel à la grève dès ce mercredi 24 juillet, à l'appel notamment du syndicat Sud SDMIS. En cause, une trop faible compensation -200 euros à peine- pour la semaine de congés en moins occasionnée par les Jeux.

"On n'a découvert que le 8 juillet les montants des indemnisations, dans le décret actant les mesures d’accompagnement. Les pompiers ont perdu une semaine de congés dans le 69, ils n’auront que 15 jours, et et on voudrait nous faire croire que 200 euros suffisent à compenser?", s'insurge sur BFMTV Rémy Chabbouh, secrétaire général adjoint du syndicat.

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Les forces de l'ordre et les pompiers avaient reçu de Gérald Darmanin un courrier ces derniers jours, leur demandant leur vigilance et leur engagement.

"Je compte sur chacun d’entre vous pour être, en cette période de crise terroriste, attentif à tous les détails", avait expliqué le ministre.

Mais les pompiers ne s'estiment pas assez idemnisés. Rappelons que les salariés de la RATP ont obtenu 1.000 euros, tout comme les contrôleurs aériens, qui vont même toucher cette somme mensuellement. Les policiers et gendarmes toucheront entre 1.000 et 1.900 euros.

Danseurs et salariés des aéroports

Si les contrôleurs aériens sont bien lotis, ce n'est pas le cas des salariés d'Aéroports de Paris (groupe ADP). Le syndicat minoritaire FO y réclame 1.000 euros de prime. Peu convaincu des récentes avancées dans les négociations, il a déposé un préavis de grève démarrant le vendredi 26 juillet à 5h et se terminant 26 heures plus tard, samedi matin à 7h.

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Fabrice Riquet, représentant FO, insiste sur l'absence de dialogue: "On a une réunion cet après-midi, il appartient à la direction de répondre à la hauteur de nos revendications. On cherche à négocier depuis des mois, on s’est heurté à un mur jusqu’au mois de juin".

"Le rapport de force a permis des avancées partielles, mais pas sur les primes JO, pour récompenser le travail supplémentaire, ni sur les effectifs, où on a un problème de sous-effectif, au point qu’ADP ne peut garantir la pose de congés pendant les JO, ou après", justifie-t-il.

Rappelons que le survol aérien sera interdit dans un rayon de 150km autour de Paris, de toute façon, dans la soirée de vendredi.

Parmi les autres mobilisations, on peut citer les danseurs prévus pour la cérémonie d'ouverture, qui ont rouvert des négociations ce lundi. Le comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques estime ne pas pouvoir mieux les rémunérer, alors que le producteur des cérémonies Paname24 ne respecte pas les conventions collectives des entreprises artistiques et culturelles.

Article original publié sur RMC Sport