Comment le « Top 50 » est devenu une émission culte
Le 4 novembre 1984, Canal+ déboule dans le paysage audiovisuel français. Et le défi est de taille : la chaîne cryptée, accessible 24 heures sur 24 pour ses abonnés, et seulement quelques heures « en clair » par jour pour les non-abonnés, se targue de donner un coup de neuf à la télé de papa. Un vent de modernité qui est censé passer, notamment, par le Top 50, tout premier classement officiel de vente de 45 tours en France.
Ce classement élaboré par deux instituts de sondages, Nielsen et Ipsos, va ringardiser les sacro-saints hit-parades radiophoniques et faire la loi sur le marché du disque. Première victime : la variété française datée, de Maritie et Gilbert Carpentier, dominée alors par Johnny, Sardou ou encore Mireille Mathieu.
Adieu Dalida, Dave et consorts
Alors oui, le Top 50 provoque pas mal de sorties de route. L'affront est rude pour les Dave, Dalida, Sylvie Vartan ou Michel Delpech qui semblent tout à coup perdre toute crédibilité pour la seule raison que leurs disques n'apparaissent pas dans le fameux classement. Et de devoir céder leur place à une foultitude d'artistes, éphémères pour la plupart, aux noms plus ou moins exotiques (Muriel Dacq, Corynne Charby, Kazero ou Luna Parker) prêts à s'installer durablement sur les platines de Monsieur Tout-le-Monde.
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