Aux États-Unis, la menace d’une grève massive inquiète le secteur automobile
Les dernières heures de négociations pour éviter une grève dans la construction automobile aux États-Unis sont entamées. Le principal syndicat et les « Big Three », les trois géants américains du secteur, ont jusqu’à ce soir pour trouver un terrain d’entente et éviter des conséquences économiques importantes.
Elle semble inévitable et pourrait faire trembler le secteur automobile. Depuis plusieurs mois, le syndicat United Auto Workers (UAW) ferraille avec Ford, General Motors et Stellantis, les « Big Three », pour établir de nouvelles conventions collectives. Celle actuellement en place, qui date de la crise de 2008, arrive à expiration ce jeudi 14 septembre au soir.
En 2008, le syndicat des travailleurs de l’automobile avait fait de grosses concessions pour sauvegarder des constructeurs alors étranglés financièrement. Cependant, pour l’UAW, qui représente 150 000 employés, ce n’est aujourd’hui plus le cas. Il souhaite donc une remise à niveau, alors que les bénéfices engendrés par les trois mastodontes sont désormais colossaux, rapporte notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin.
Des hausses de salaires et des semaines allégées
En réponse, Ford, General Motors et Stellantis ont fait des contre-propositions moins élevées, mais qui sont les « plus généreuses en 80 ans », d’après Jim Farley, le patron de Ford. Il a cependant souligné qu'il y avait des limites à ce que le constructeur peut accepter, citant la semaine de 32 heures ou de quatre jours. De son côté, Stellantis a fait savoir ce mercredi qu'elle s'attachait « à négocier de bonne foi pour parvenir à un accord avant l'expiration des conventions collectives ».