États-Unis : une femme meurt de complications après un avortement

Une manifestation pour protester contre l'interdiction de l'avortement dans certains États américains, le 24 juin 2024.  - Credit:Aashish Kiphayet / Sipa USA / SIPA
Une manifestation pour protester contre l'interdiction de l'avortement dans certains États américains, le 24 juin 2024. - Credit:Aashish Kiphayet / Sipa USA / SIPA

Vague d'indignation aux États-Unis. Plusieurs organisations américaines de défense de droit des femmes se sont indignées, lundi 16 septembre, après les récentes révélations sur la mort d'une femme liée aux restrictions de l'avortement. Selon le média indépendant ProPublica, Amber Thurman est morte après avoir pris la pilule abortive en Géorgie. La jeune femme de 28 ans a subi de graves et rares complications mais n'a pas été prise en charge à temps.

Selon ProPublica, qui s'appuie sur le rapport d'une commission officielle, le dramatique incident remonte à 2022. En août de cette année-là, Amber Thurman doit se rendre en Caroline du Nord pour interrompre sa grossesse, l'avortement étant interdit en Géorgie. Souffrant de complications, la jeune femme se rend finalement dans un hôpital de son État. Les médecins constatent alors qu'une intervention de dilatation et de curetage sera nécessaire pour la soigner.

Malgré la détérioration de son état de santé, elle n'a finalement été opérée que 20 heures plus tard, un délai trop long pour la sauver. Selon les experts, le décès de la jeune femme était « évitable ». D'après ProPublica, ils ont déclaré que le retard pris par l'hôpital pour pratiquer l'intervention critique avait eu un impact « important » sur son issue fatale.

Un crime

À cette époque, une loi venait tout juste d'être adoptée faisant de la procédure de dilatation et de curetage un crime, sauf en cas de rares exceptions. Les médecins avaient prévenu que leur [...] Lire la suite