« Il était meilleur, Attal » : comment Barnier a survécu à la bronca des mélenchonistes
En pénétrant dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, Michel Barnier le reconnaît-il ? Qu'a-t-il à voir avec la Chambre qu'il a connue en 1978 ? Quarante-six ans séparent le premier mandat de député du Savoyard de sa déclaration de politique générale, ce mardi 1er octobre. L'actuel Premier ministre était alors, comme il l'a malicieusement rappelé, le benjamin des députés… Un monde sépare ces deux époques.
L'hémicycle ressemble aujourd'hui, plus que jamais, à un chaudron en ébullition. Il faut peser chaque mot, garder son sang-froid, ménager les susceptibilités. C'est ce que Barnier s'est efforcé de faire, déroulant, imperturbable, son discours très attendu. En une heure et demie – il a été un peu plus long que ses prédécesseurs, Gabriel Attal et Élisabeth Borne –, le locataire de Matignon n'a jamais réagi aux (nombreuses) provocations des députés de La France insoumise.
Le « happening » des députés LFI face à Barnier
Au bref silence du début de son intervention a succédé un premier « happening » des députés Insoumis. Ces derniers, qui l'accusent d'être un « usurpateur », ont commencé par brandir leurs cartes d'électeur. Dans un indescriptible brouhaha, ils hurlent, alpaguent le Premier ministre. Lorsqu'il mentionne « la véritable épée de Damoclès », notre « dette financière colossale », il est moqué par les mêmes Insoumis. L'un d'eux déclare que l'épée de Damoclès pèse surtout « sur la tête de Macron » ; leur motion de destitution, qui sera vraisemblablemen [...] Lire la suite