"Ça m’est venu en tête": Pogba a pensé à arrêter le football après sa longue suspension pour dopage
Le ciel lui est tombé sur la tête. Paul Pogba a très mal vécu l’annonce de sa suspension de quatre ans pour dopage en février dernier. Invité de Génération After ce mercredi sur RMC, le milieu de terrain de 31 ans, dont la sanction a récemment été réduite à dix-huit mois, est revenu sur cet épisode particulièrement éprouvant.
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"C'était un choc pour moi pour ma famille. Ça m'a mis un coup mentalement", a confié l’international français, aujourd’hui sans club. "Donc tu t'assoies et tu commences à réfléchir. Tu te dis: ‘Je vais faire quoi demain’? Est-ce que le football c'est fini? Est-ce que ce n’est pas fini? Qu'est-ce qui va se passer? C'est vrai que c'était une période vraiment difficile, où il fallait être patient. Il faut avoir la foi et la positivité de se dire qu’on continue et que les choses vont tourner, que ça va être positif. Parce que je sais que je suis innocent, on va dire, et que cette charge, c'est énorme. Quatre ans, c'était énorme et ce n'était pas juste. Donc il faut garder la tête la tête haute et continuer à vivre. Tu dois continuer à vivre. Je suis un mari, je suis un père de famille. J'ai mon rôle aussi à la maison."
"Tu te dis: 'Quand est-ce que ça s'arrête'?"
Durant cette période sombre, Paul Pogba a dû rester fort mentalement pour ne pas flancher. "Bien sûr, parce que tu peux t'effondrer. Avec tout ça, tu peux te dire j'arrête tout, parce qu’il s'est passé énormément de choses", confirme le champion du monde 2018, qui sera en droit de reprendre la compétition en mars prochain. "Mon image a été salie, avec même des histoires d’avant. Il y a plein de choses qui sont passées, c'était une noyade de drama et de mauvaises nouvelles. Mais on a la foi et quand tu as la foi, tu restes fidèle au Très-Haut. Et puis, tu continues, tu dois rester fort. Comme je l’ai dit, il y a ma femme, mes enfants. Je dois être là aussi présent pour eux. C'est la foi qui m'a donné la force de rester debout."
Au cœur de ce cauchemar, La Pioche a clairement pensé à ranger ses crampons et tout arrêter: "Ça m'est venu en tête, c'est vrai. C'est vrai que ça m'est venu en tête. J'étais dans une période où c'était le flou. Tu ne sais même pas ce qui va se passer demain. Tu es dans l'attente. Je suis dans l'attente où je dois m'entraîner, où je dois rester fit. Tu te demandes ce que le club pense. Tu ne peux pas trop être en contact avec eux. Tu es à gauche et à droite, donc tu ne sais pas vraiment ce que tu dois faire. Tu dois juste attendre qu'on t'appelle et qu'on te dise qu'il y a le procès, que tu vas t'asseoir et que tu pourras t'expliquer. C'était ça. Pendant un an, c'était comme ça. C'était très, très dur à gérer. C'était des moments, où tu te dis: ‘Quand est-ce que ça s'arrête?’"