À Shanghai, la température n’avait jamais été aussi élevée depuis 100 ans
INTERNATIONAL - Shanghai étouffe. La ville chinoise a enregistré ce lundi 29 mai la journée du mois de mai la plus chaude depuis 100 ans, a annoncé le service météorologique de la cité située à l’est du pays.
« À 13 h 09 (7h09 en France) la température à la station de Xujiahui a atteint 36,1 °C, battant un record remontant à 100 ans concernant la température la plus élevée pour un mois de mai », a indiqué le compte officiel du service météorologique sur le réseau social chinois Weibo.
Le changement climatique a rendu les canicules extrêmes au moins 30 fois plus probables dans ce pays, selon une étude réalisée par 22 climatologues internationaux de l’initiative « World Weather Attribution »(WWA) publiée mi-mai.
Plus de 44 degrés en Inde
Quelques heures plus tard, la station météorologique du centre de Shanghai a atteint 36,7 °C, selon la même source. Elle a ainsi battu d’un degré le précédent record qui avait été enregistré à quatre reprises, en 1876, 1903, 1915 et 2018.
Les habitants de la plus grande ville de Chine ont souffert de la chaleur en début d’après-midi, certaines applications affichant une température « ressentie » de plus de 40 °C.
Le 18 avril, certaines régions de l’Inde ont connu des températures supérieures à 44 °C qui ont causé la mort de 11 personnes au moins près de Bombay. Ce fut le jour le plus chaud en six décennies à Dacca, capitale du Bangladesh.
Mi-mai, l’ONU a averti que la période 2023-2027 sera avec une quasi certitude la plus chaude jamais enregistrée sur Terre, sous l’effet combiné des gaz à effet de serre et du phénomène météorologique El Nino, qui font grimper les températures.
Les objectifs des Accords de Paris bientôt dépassés ?
Les températures mondiales devraient bientôt dépasser l’objectif le plus ambitieux des accords de Paris sur le climat, a mis en garde l’Organisation météorologique mondiale.
L’Accord de Paris de 2015 vise à contenir l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels de 1850 à 1900 et si possible à 1,5 °C par rapport à ces mêmes niveaux.
L’OMM estime à 66 % la probabilité que la température moyenne annuelle à la surface du globe dépasse de 1,5 °C les niveaux préindustriels pendant au moins l’une des cinq prochaines années.
À voir également sur Le HuffPost :
À Venise, une partie de l’eau du Grand Canal vire au vert fluo
Ces négociations sur le plastique, à Paris, sont loin d’être juste symboliques