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À Reims, Delaune pétille enfin

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Réputé pour sa froideur et son taux de remplissage peu glorieux, le stade Auguste-Delaune a changé de visage depuis plusieurs mois. Si bien que le Stade de Reims de Will Still n'évolue désormais plus dans un silence de cathédrale, dans la cité des sacres.

Alors que les phalanges n’en forment plus qu’une, les mains sont glissées au chaud dans les poches. L’affiche entre le Stade de Reims et le PSG touche à sa fin, et le thermomètre a chuté d’un coup. Rien à voir avec le triplé de Kylian Mbappé : on parle là de la véritable température, pas de la chaleur des tribunes, elle, bien au rendez-vous. Le parcage parisien fête bruyamment la victoire qui se dessine, tandis qu’en face, le public rémois ne lâche pas l’affaire malgré le score. Ce qui tranche avec ce à quoi l’antre champenois nous avait habitués ces dernières années. D’ordinaire plutôt feutré, le stade Auguste-Delaune s’est métamorphosé ces derniers mois. « C’est incroyable. C’est le changement dont je suis le plus fier. La ville de Reims et les gens ont compris ce qu’on voulait faire, et compris qu’ils étaient importants dans ce projet », savoure même Will Still après la rencontre, « dégoûté de ne pas leur donner quelque chose à savourer ce soir ». Relancé sur cet engouement qui s’installe, et dont il est une des causes selon les supporters locaux, très exigeants, l’entraîneur belge est gêné : « Je le vois, parce que ça devient compliqué d’aller au Leclerc. (Rires.) Non, sérieusement, je n’y suis pas pour grand-chose, et ce sont les joueurs qui sont sur le terrain. » Alors, si Will Still n’y est pour rien, comment expliquer le réveil de la passion rémoise ?

Le choix des mots

Pour mieux comprendre, rien ne vaut le terrain. Ou ses abords. À Reims, pour les Ultrem 1995, la rencontre commence toujours à quelques centaines de mètres d’Auguste-Delaune, plus de trois heures avant le coup d’envoi, à la butte. On ne parle pas d’un bar ou d’une paillade, mais d’un vrai tas de terre dans un parc, depuis lequel on a vue sur le stade. C’est ici que les Ultrem 1995, seul groupe ultra de la cité des sacres, se chauffent le foie avant de donner de la voix. Au milieu de la bande, Théo, 30 ans, agent d’assurances dans le civil, mais capo des UR95 sur son temps libre, encense son coach : « Pour moi, tout a changé depuis le Reims-Lorient de la saison passée et l’arrivée de Will Still. Il a amené un nouvel air frais sur le terrain et en dehors, une identité de jeu. C’est aussi grâce à lui que les gens sont de plus en plus actifs en tribune. » À ses côtés, Victor, membre du bureau à 23 piges, ajoute : « La série de 19 matchs sans défaite et le jeu pratiqué ont rallumé quelque chose en ville. On avait de plus en plus de gens autour de nous, à reprendre les chants, sur la fin de saison. »

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