Cotentin : un nouveau canot de sauvetage en mer bloqué à quai par la réglementation

Sous le faisceau du phare de la Hague, le port de Goury abrite l'une des 208 stations de sauvetage que compte la SNSM à travers le territoire national.  - Credit:Philippe Clément / MAXPPP / BELPRESS/MAXPPP
Sous le faisceau du phare de la Hague, le port de Goury abrite l'une des 208 stations de sauvetage que compte la SNSM à travers le territoire national. - Credit:Philippe Clément / MAXPPP / BELPRESS/MAXPPP

Il a fière allure le Mona Rigolet II (1), le nouveau canot de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM), destiné à la station de Goury-La Hague (Manche). Deux moteurs de 700 CV pour 17 mètres de longueur et 5 mètres de largeur, ce navire de sauvetage hauturier, insubmersible et autoredressable peut filer à 25 nœuds (46 km/h). Une vitesse indispensable lorsqu'il s'agit d'affronter dans des conditions périlleuses le raz Blanchard, un des courants les plus puissants d'Europe, sur une des mers les plus fréquentées du globe.

Mais ce bijou du sauvetage, provenant du chantier naval Couach de Gironde et livré en juin, doit rester à quai, dans le port de Cherbourg. Selon les Affaires maritimes, il ne respecte pas les normes environnementales édictées pour la navigation dans la Manche et en mer du Nord. Adoptée en 1973, la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (Marpol) a peu à peu étendu son domaine de réglementation. Dans le cas du Mona Rigolet II, le sujet porte autour de l'annexe VI de mai 2005, qui porte sur les émissions d'oxyde d'azote (Nox).

Un coût financier trop important

Concrètement, les navires évoluant dans les deux mers précitées doivent être équipés d'un dispositif antipollution sur leurs moteurs. L'équivalent d'« un pot catalytique », précisait Olivier Stosskopf, directeur technique adjoint de la SNSM, à Ouest-France, le 11 octobre. Mais ce dispositif présente deux inconvénients majeurs : son poids allant de [...] Lire la suite