À Marseille, des gens du voyage accusés de s’en prendre à une école : mais que fait la mairie ?

Une trentaine de caravanes se sont installées à deux pas d'une école (photo d'illustration).  - Credit:ROMAIN DOUCELIN / SIPA
Une trentaine de caravanes se sont installées à deux pas d'une école (photo d'illustration). - Credit:ROMAIN DOUCELIN / SIPA

Il faut bien chercher, descendre une rampe en béton longeant un Intermarché et menant à un parking en friche, pour trouver les caravanes. Une trentaine, proprettes, autour desquelles jouent les enfants, pendant que les machines à laver branchées sur les bouches à incendie tournent. Maïté, blonde décolorée qui revient de quelques courses à l'un des deux supermarchés voisins, dans le quartier de Saint-Loup à Marseille, nous explique être là « pour environ trois mois ». « Nous sommes une communauté évangéliste, nous ne faisons pas de problème. »

Les yeux des enfants sourient en croquant une brioche. La circulation est dense en cet après-midi dans cette ancienne vallée industrielle coincée entre le massif des calanques et l'autoroute menant vers Toulon. Sur les artères tortueuses, les conducteurs jouent au millimètre pour trouver un coin de béton où se poser, avant de récupérer les petits à l'école maternelle et primaire Saint-Loup Centre. C'est ici que ça coince. Nichée entre une résidence et les supermarchés, en contrebas du parking où se sont installés les gens du voyage, le 25 août, elle focalise les craintes et les colères des parents et de quelques riverains.

Surtout depuis que quelques projectiles, parmi lesquels une bouteille de bière en verre, ont été lancés depuis le fameux parking dans la cour de récréation de l'école. À chaque fois, les élèves étaient en classe et personne n'a été blessé. « Mais c'est très grave ce qui s'est passé, assure Sofiane, le [...] Lire la suite