Que vaut « No Name », le dernier album du prolifique Jack White ?

Jack White en concert au festival Les Eurockéennes à Belfort, en France, le 1er juillet 2012  - Credit:POL EMILE/SIPA / SIPA / POL EMILE/SIPA
Jack White en concert au festival Les Eurockéennes à Belfort, en France, le 1er juillet 2012 - Credit:POL EMILE/SIPA / SIPA / POL EMILE/SIPA

Le rock'n'roll serait mort à l'ère digitale et des plateformes de streaming ? Jack White nous prouve aujourd'hui le contraire en sortant son sixième album solo No Name, deux ans après le diptyque Fear of the Dawn et Entering Heaven Alive, tous deux écrits pendant la pandémie.

L'ex-leader des White Stripes ne fait rien comme tout le monde : dès le 19 juillet (soit deux semaines avant la date de sortie officielle), il faisait distribuer ce nouvel album en version vinyle et en guise de cadeau surprise aux clients de ses trois boutiques Third Man Records à Londres, Detroit et Nashville, tout en invitant ses fans… à le pirater !

Pendant une semaine, No Name a de fait été copié et partagé partout sur la Toile, y compris par Jack White lui-même, qui postait sur sa page Reddit un lien Google Drive vers une version MP3. Un geste punk en guise d'hommage à une époque « à l'ancienne » et aux chemins détournés pour découvrir la musique, avant que les plateformes ne monopolisent et ne centralisent l'accès à cette culture. Dans sa distribution même, No Name se veut un exutoire à cette ère un peu trop cadrée et aux nouveaux usages individualisés de la musique – en particulier du rock. Mais la singularité du disque frappe évidemment d'abord par son contenu…

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