À l’ancien hôpital Laennec, l’éternité par l’art
La statue de la Liberté continuerait-elle à se libérer ? D'elle-même ? Les maillons de la chaîne qui gît habituellement à ses chevilles, sur Liberty Island, à New York, reposent ici, mais sans elle, dans la chapelle baignée de lumière. C'est une relique, un espoir, une question posée, c'est surtout une œuvre de l'artiste Danh Vo, né au Vietnam en 1975, qui a émigré́ au Danemark à l'âge de 5 ans avec sa famille et dont tout le travail met à nu les processus de construction des identités, des héritages culturels, de la migration, du colonialisme et de la religion. Emblématique de la trajectoire de l'artiste, elle constitue l'un des 262 fragments d'une reproduction à l'échelle 1:1 de la statue de la Liberté que Danh Vo destine à être individuellement montrés. Titre : We, The People (détail), une référence aux trois premiers mots de la Constitution américaine, « Nous, le peuple »…
Un parcours exceptionnel d'art contemporain
Elle fait de l'effet, exposée ici, dans la chapelle édifiée sous Louis XIII de l'ancien hôpital Laennec, où Kering a installé son siège. Pour les Journées européennes du patrimoine (21 et 22 septembre, avec une nocturne le samedi soir), outre une exposition de la Maison Balenciaga, « Les Subtilités d'un dialogue », Kering propose un parcours exceptionnel d'art contemporain à travers six artistes de la collection constituée par François Pinault (propriétaire du Point) depuis plus de cinq décennies. Sous le beau nom d'« Éloge de l'espace », ce [...] Lire la suite